Réforme LPP : en Valais, l'essentiel des partis bourgeois appellent à voter OUI
Selon le comité valaisan, la réforme du 2e pilier comble les lacunes de rentes pour de nombreuses personnes. Pour eux, la LPP doit s'adapter à la société actuelle. Ils appellent ce lundi à accepter cette révision le 22 septembre prochain.
En Valais, l'essentiel des partis bourgeois dit OUI à la réforme du 2e pilier. Adoptée par le Parlement lors de la session de printemps, la réforme de la prévoyance professionnelle est combattue par référendum. Le peuple se prononcera le 22 septembre prochain. Pour la droite valaisanne, à l’exception de l’UDC, cet objet garantit l'avenir de notre système des trois piliers.
Réunis ce lundi à Sion, le comité valaisan du OUI a présenté ses arguments. "Nous devons moderniser la LPP pour garantir le futur. Et une LPP moderne, c'est aussi un LPP stable", rappelle Philipp Mathias Bregy, président de l'Union valaisanne des arts et métiers (UVAM) et conseiller national du Centre. "Nous avons plusieurs arguments qui comptent pour cette réforme, notamment en intégrant un plus grand nombre d'employés dans la prévoyance professionnelle : ceux qui ont des revenus plus bas ou qui travaillent à temps partiel. Ce sont ainsi 100'000 personnes en plus assurées pour le futur."
Selon les partisans, avec cette réforme, les temps partiels et les bas salaires auront accès à la prévoyance professionnelle. Les femmes et les jeunes seront mieux assurés, selon Maxime Moix, représentant des jeunes du Centre. "Cela signifie qu'ils mettront davantage de côté, avec des cotisations plus élevées, mais leur employeur fera la même chose Il y aura davantage de rendement sur ces montants et donc à la retraite, ces personnes toucheront des rentes plus élevées."
Soutien des jeunes
Les jeunesses des partis présents ce lundi à la conférence de presse soutiennent cette révision de la LPP : Vert'libéraux, PLR, Centre du Haut et du Bas-Valais. "On s'engage vraiment pour cette réforme. Elle ne concerne pas les retraités actuels, qui continueront à toucher leurs rentes. Mais les personnes qui travaillent et qui aspirent à avoir une retraite décente à l'avenir en étant mieux assurés", ajoute Maxime Moix.
La réforme prévoit un abaissement du taux de conversion, de 6,8% à 6%, devenu selon ses partisans nécessaire avec l'augmentation de l'espérance de vie. Selon eux, la LPP doit évoluer avec son temps et s'adapter à la société actuelle. "La dernière réforme de la LPP date d'une bonne vingtaine d'années. Aujourd'hui, cette loi n'est plus adaptée à notre réalité", précise Maxime Moix.
Évolution de la société
"La période pendant laquelle on travaillait à 100% durant 40 ans chez le même employeur est révolue. Aujourd'hui, on aspire à différents parcours professionnels, plus de temps partiel, plus de flexibilité. Et cette réforme prend mieux en compte toutes ces évolutions de la société et de mieux assurer un plus grand nombre de personnes, qui auront des rentes plus solides à la retraite."
Après 40 ans d'existence, la LPP a besoin d'être réformée, note également Philippe Nantermod, conseiller national PLR. "On vit plus vieux et les marchés financiers rapportent moins. On a donc un transfert entre ce que les actifs cotisent et ce que les retraités touchent qui n'est pas normal. Donc, on doit modifier le taux de conversion, qui concerne une petite partie des assurés. Sinon, on continue de puiser dans le capital-épargne des gens qui travaillent et c'est profondément injuste."
Alors que les chiffres officiels ont été remis en cause la semaine dernière par l'Union syndicale suisse (USS), la majorité des partis bourgeois, mais aussi l'essentiel du monde économique, ont appelé ce lundi à voter OUI à la réforme du 2e pilier. À noter que l'UDC du Valais romand rejette cette réforme.
Le projet sera soumis au peuple suisse le 22 septembre prochain.
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