Radars répressifs au sein des communes: quel usage et quelle utilisation des revenus perçus?
Face aux excès de vitesse répétés, certaines communes font le choix d'acheter des radars répressifs.
Face aux excès de vitesse répétés, certaines communes font le choix d'acheter des radars répressifs. Quels usages en font-ils, et comment sont gérés les amendes perçues?
Ras-le-bol des excès de vitesse dans les centres villageois. Les communes n'hésitent plus à se doter de radars répressifs, histoire de punir une bonne fois pour toute les chauffards qui passeraient sur leur territoire.
Cibler les quartiers d’habitation
C'est le cas de la police des Deux-Rives, qui couvre les communes de Charrat, Isérables, Riddes, Saillon et Saxon. La PIDR s'est doté d'un radar mobile laser au printemps de cette année. Un choix qui fait suite à cette constatation : les appareils de prévention, disponibles dans chaque commune, ne suffisent pas à imposer l'ordre. «Nous faisons toujours un contrôle préalable avec les radars préventifs avant d’utiliser le laser, confie Nicolas Dupont, conseiller communal à Saxon et président de la commission intercommunale de police. Le but est avant tout d’assurer la sécurités dans les quartiers d’habitation.»
A Crans Montana, la police possède le sien depuis plus de 20 ans… un outil qu'elle juge nécessaire pour le maintien de la sécurité et qu'elle n'hésite pas à utiliser aux abords des écoles. Sur le Haut Plateau, deux à trois délits de chauffard sont mesurés chaque année. "Toujours trop", insiste le commandant de la police de Crans-Montana Yves Sauvain.
130 amendes en 15 mois
Fully s'est offert un radar mobile l'an dernier. Un appareil que la police municipale dégaine dans les zones d'habitations, en suivant les plaintes des habitants. En 15 mois et plus de mille cinq cents véhicules mesurés, plus de 130 amendes ont été distribuées et cinq excès de vitesse dénoncés au service de la circulation. Entre 10 et 15 mille francs perçus au total (prix d’achat du radar: 22’000 francs).
Concernant les amendes, communes et corps de police sont unanimes : les radars répressifs ne sont pas une tirelire. Les montants sont généralement réinjectés dans la sécurité routière ou dans le budget de la police.