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Quand le risque de crue ou d'avalanche influence la valeur d'une maison

Quand les catastrophes naturelles redessinent la valeur d’un bien immobilier. Une étude commandée par la chambre immobilière valaisanne le dévoile : les dangers naturels ont un impact direct sur le prix des logements. Jusqu’à 5% dans les zones les plus exposées.

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Oriane Binggeli
Oriane Binggeli, Rédaction Rhône FM
26 nov. 2025, 10:55
/ Màj. il y a 8 jours
Les bien immobiliers situés en zone de dangers élevés peuvent perdre jusqu'à 5% de leur valeur.
Les bien immobiliers situés en zone de dangers élevés peuvent perdre jusqu'à 5% de leur valeur.

Une paroi instable, une zone de crue ou un couloir d’avalanche suffisent désormais à infléchir une négociation immobilière. C’est ce que montre l’édition 2025 de l’Indicateur BCVS–CIV, dévoilée cette semaine, qui mesure pour la première fois l’effet concret des dangers naturels sur les prix. En s’appuyant sur plusieurs années de transactions, l’étude met en évidence une correction pouvant atteindre 4,9 % pour les biens situés en zone d’avalanche élevée, selon Wüest Partner.

Un impact désormais visible dans les transactions

Pour établir ces résultats, les auteurs de l'étude ont isolé l’effet du risque naturel au moyen d’un modèle de régression. Vincent Clapasson précise ainsi que « la moins-value observée provient directement des acheteurs », qui négocient davantage lorsqu’un danger est identifié. Les zones les plus exposées se situent en plaine du Rhône et dans plusieurs vallées latérales touchées ces dernières années par des crues, des glissements de terrain ou des coulées torrentielles. 

L’analyste souligne toutefois que « des biens en danger faible ou moyen peuvent même voir leur prix augmenter » lorsque leur situation reste attractive.

Les communes en première ligne

Pour la Chambre immobilière valaisanne, ces résultats doivent servir d’outil d’orientation. Benjamin Roduit, son président, estime que « les collectivités devront sécuriser certaines régions de manière accélérée », afin de préserver leur attractivité face à la récurrence des épisodes extrêmes. Selon lui, les événements récents — crues à Sierre, coulées torrentielles ou destruction partielle de Blatten — ont renforcé la vigilance des acheteurs, même s’il juge que « l’impact reste pour l’heure contenu ».

Si la baisse de valeur demeure limitée, les acteurs du secteur anticipent un critère appelé à gagner en importance. Vincent Clapasson indique qu’à terme, « les banques ou les assurances pourraient tenir davantage compte des cartes de danger » dans leurs décisions. Le marché pourrait alors devenir plus contrasté, avec des zones sûres toujours très recherchées et des secteurs à risque soumis à une pression plus forte. 

Entre marché dynamique et pression croissante sur les loyers

Dans le reste de son étude, l’Indicateur BCVS–CIV fait état d'un marché immobilier valaisan qui reste solide. Les villas et PPE ont renchéri de plus de 5 % en 2025, une progression supérieure à la moyenne nationale. 

Le marché locatif reste sous pression avec un taux de vacance de 1,2 %, un niveau historiquement bas. Les loyers ont augmenté de plus de 20 % en trois ans et la construction, bien qu’en légère reprise, ne compense pas encore la demande. La rénovation, elle, gagne en importance, portée par des conditions de financement favorables et la perspective de la suppression de la valeur locative.

OB
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