Qu'est-ce qui est poilu et qui fait des trous dans la pelouse du Domaine des Iles ?

Des lapins qui gambadent sur la pelouse… C'est le spectacle que l'on peut observer tôt le matin au Domaine des Iles à Sion. Gros plan sur cet animal discret, qui cause parfois d’importants dégâts.
C'est un animal que l’on ne s’attend peut-être pas à croiser lors d'une balade en Valais… Et pourtant, le lapin est bel et bien présent dans notre canton. Parmi les coins où ce timide aux longues oreilles se montre le plus, il y a le Domaine des Iles à Sion. Selon Joël Ambord, responsable de l'entretien du site, c'est surtout le matin que le lapin de garenne peut être aperçu : «On les voit surtout aux alentours de 7h, lorsqu’il n’y a pas d’activité humaine», déclare-t-il. «Mais dès qu’il y a du monde ou qu’un véhicule approche, ils détalent très vite !».
Population variable
Aux Domaine des Iles, les populations de lapins fluctuent selon les années. Notamment en raison des maladies qui touchent l'espèce, comme la myxomatose. «Il y a des années où l’on en voit très peu, principalement en raison de cette maladie», explique Antoine de Lavallaz, président de la Bourgeoisie de Sion, propriétaire des lieux. «Mais ils se reproduisent assez vite, et leur nombre grandit assez rapidement». L’année 2020 semble d’ailleurs être particulièrement favorable à la reproduction de ces léporidés. «Cela doit bien faire 7 ou 8 ans que je n’en avais pas vus autant !», s’exclame Joël Ambord. Selon lui, la population de lapins qui peuplent les Iles doit actuellement avoisiner la centaine d’individus. «Mais nous n’avons jamais réalisé de comptage précis», sourit-il.
Importants dégâts
Un trop grand nombre de lapins peut quelquefois engendrer certains dommages. «Pour faire leurs terriers, ils creusent des trous dans la pelouse et nous on doit les reboucher», explique Joël Ambord. Qui ajoute que la situation devient problématique lorsque ces mammifères creusent des multitudes de trous dans la berge du Rhône. «La digue devient un véritable gruyère, ce qui peut s’avérer dangereux». A tel point que, parfois, le canton décide de réguler cette population de lapins. «C’est arrivé il y a une quinzaine d’années», se souvient Joël Ambord. «Il a fallu en abattre près d’une septantaine».