Provins va jouer son avenir par correspondance : modalités des votes transmises aux sociétaires

Coronavirus oblige, l'avenir de Provins, on le sait, se jouera par correspondance. Ses 3200 sociétaires reçoivent aujourd'hui les modalités des deux votes. Ils ont jusqu'au 14 avril pour renvoyer sous pli leurs bulletins à un notaire de la place sédunoise. Après dépouillement, les résultats seront communiqués le surlendemain, jeudi 16 avril. Dans les deux cas, une majorité qualifiée des deux tiers est requise.

La première question portera sur la transformation de la coopérative en société anonyme avec, à la clef, de nouveaux statuts supprimant notamment l'obligation d'achat de l'intégralité de la vendange. La seconde, sur l'augmentation de capital qui fera de fenaco l'actionnaire majoritaire, à hauteur de 70%.
Si l'un ou l'autre des votes est négatif, l'ensemble de l'opération échouera.

Privés de la possibilité de réunir leurs sociétaires pour exposer les tenants et les aboutissants du projet, la direction et le conseil d'administration de Provins ont pris leur bâton de pèlerin. Ou plutôt leur téléphone, qui sonne régulièrement. Ils ont aussi entamé une tournée médiatique. Un clip explicatif a même été produit (voir ci-dessous).
A l'heure qu'il est, tant le directeur général, Otmar Hofer, que Jean-Blaise Gollut, administrateur et possible futur vice-président de Provins SA, sont raisonnablement confiants sur l'issue du vote qu'ils souhaitent positif.

fenaco prévoit d'injecter plus de 50 millions de francs dans Provins dont 13.3 millions qui iront immédiatement au paiement de la vendange 2019. Le reste servira à assainir l'entreprise.
Pour ce qui est de la vendange, tous les acquis seront acceptés cette année sur la base de ceux déposés en 2019. Par la suite, Provins SA devrait réceptionner entre 6 et 7 millions de kilos de raisins, la moyenne de ces 8 dernières années étant "de 7 millions 150 mille", précise Jean-Blaise Gollut.