Potentiellement infectés, des millions de masques fournis par l'armée à jeter. Le Valais concerné
Des masques chirurgicaux fournis par l'armée doivent être immédiatement jetés. On parle ici d'un lot de 13,5 millions de pièces, acheté en 2007 par la Confédération lors de l'épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère, déjà de la famille des coronavirus).
En pleine pénurie, ces masques ont été fournis début avril à plus de 160 distributeurs, hôpitaux, écoles et autres, essentiellement en Valais, à Genève et à Neuchâtel, nous a confirmé Daniel Reist, porte-parole de l'armée suisse (interview ci-dessous). Des analyses effectuées au HUG ont révélé la présence d'Aspergillus fumigatus (champignon potentiellement dangereux pour la santé des personnes immunodéprimées) dans certains lots de masques de protection de type IIR de la marque 3M, fournis par l’armée.
Principe de précaution
Toute la cargaison ne serait pas concernée mais selon le principe de précaution, le tout sera détruit. En Valais, Cœur-Wallis, le réseau de sauveteurs - les Publics Responders – et toute l’OCVS (Organisation cantonale valaisanne des secours) ont déjà lancé la récupération de ces masques même si leur remplacement avait déjà débuté en mai pour des raisons techniques, relève le directeur Jean-Marc Bellagamba (interview ci-dessous). La Confédération a été informée hier en soirée et les contacts avec tous les offices et services qui ont été approvisionnés sous cette forme ont été effectués en moins de 24 heures, précise encore Daniel Reist. A l'heure actuelle, aucun élément ne permet d'identifier l'origine du développement de ce champignon. "On ne sait pas si le lot était déjà infecté lors de la commande ou s'il l'a été lors de son stockage".