Pommes de pin chinoises vendues en Valais : les consommateurs sont-ils pris pour des pives ?
Une photo, postée et relayée sur les réseaux sociaux, suscite de nombreuses réactions depuis quelques jours.

Une photo, postée et relayée sur les réseaux sociaux, suscite de nombreuses réactions depuis quelques jours. L’enseigne Coop propose en décoration un assortiment de pommes de pin. Des pives «made in China». Des élus écolos s’indignent.
Une photo partagée des centaines de fois, des milliers de commentaires. Sur les réseaux sociaux, cette image fait le ramdam depuis le week-end dernier. On y voit un sac de pommes de pin, proposé à la vente, dans une enseigne Coop. Des pives produites en Chine, vendues en Suisse.
En Valais aussi
Rhône FM s’est rendu dans une grande enseigne, à Martigny, ce lundi soir. Nous avons trouvé un assortiment «pives» au rayon Décoration. 40 pièces pour 4,95.-. Plus de 12 centimes par pive. «Mais je crois bien que dans la forêt, elles sont gratuites, non ?», s’amuse Aurelian Mascitti, député Vert au Grand Conseil valaisan. « Peut-on arrêter de prendre les consommateurs pour des imbéciles à qui il faut faire avaler et acheter n’importe quoi. Ce qui me scandalise, c’est de vendre des pives ici en Valais», déclare Aurelian Mascitti sur Rhône FM.
Coop se justifie
«C'est un produit de décoration populaire en automne», explique une porte-parole de Coop, répondant à une interpellation du journal 20 minutes. «Nous voulons pouvoir le proposer aux clients qui n’ont pas le temps de ramasser eux-mêmes les pives en forêt». Mais pourquoi importer des pives d’aussi loin ? Le grand distributeur explique le choix de la Chine par le fait qu'il passait une commande groupée plus vaste pour des articles d'automne. Coop qui, sur son site internet, assure agir en faveur du développement durable : «Nous ne parlons pas, nous agissons».
«Il suffit de se promener dans la nature»
Aurelian Mascitti s’indigne. Il refuse de faire porter le chapeau au consommateur. «Que Coop me montre cette demande. Je n’y crois pas. On crée un besoin totalement inutile. Il suffit de se promener, prendre un bol d’air dans la nature pour ramasser des pives... Et ça procure beaucoup plus de plaisir que le fait de dépenser de l’argent pour rien». Le député Vert poursuit. «Je mets en cause le distributeur. Il doit faire des efforts. La responsabilité écologique, c’est facile d’en parler. Il faut agir. Il n’y a pas que les aliments, mais aussi les produits de deuxième ou de troisième nécessité à prendre en compte». Interview d’Aurelian Mascitti, à découvrir ci-dessous !