Police, secours, protection civile: la mobilisation titanesque de l'étape valaisanne du Giro

Le passage du Giro d'Italie dans les Alpes valaisannes a déjà été illustré par de nombreux chiffres. En termes sportifs: 160 coureurs, 187 km de routes valaisannes, 5'000 mètres de dénivelé, une caravane de 2'000 personnes. En termes de retombées médiatiques: 50'000 spectateurs sur deux jours. Diffusion de la course dans 200 pays. 

Le commandant de la police valaisanne Christian Varone en a ajouté un autre à la liste ce lundi matin en conférence de presse: "1400". 1400, c'est le nombre de personnes qui seront déployées sur le terrain ce weekend, pour assurer la sécurité routière de la course. 370 policiers - soit près de la moitié des effectifs du canton - plus de 900 agents de la protection civile. Sans compter pompiers, organisation cantonale valaisanne des secours, armée, douanes etc.

"Il n'y a que le cyclisme pour nécessiter d'aussi larges engagements", confie Christian Varone, qui mentionne les trois étapes du Tour de France accueillies en Valais, tout aussi coûteuses en effectifs. "Le défi, c'est de faire en sorte que la Police cantonale couvre cet événement tout en poursuivant son travail dans le reste du canton. D'autant que la criminalité a tendance à augmenter durant ce genre de manifestations."

Routes fermées et déviations

Avis aux automobilistes, il faudra composer avec le Giro d'Italie pour gagner l'Italie depuis le Valais sur le long week-end de l'Ascension. Le vendredi, la caravane traversera la frontière - vraisemblablement par le tunnel du Grand St-Bernard - et le samedi par celui du Simplon.

L'Office fédéral des routes annonce des fermetures et des restrictions de 10h30 à 15h30 environ dans ces zones. Il est recommandé aux voyageurs se rendant en Italie de passer par le col du Simplon le vendredi et par le Grand-St-Bernard le samedi.

La police valaisanne, elle, s'emploiera à sécuriser le parcours et mettre en place les déviations nécessaires entre les deux frontières. Les horaires de fermeture peuvent être consultées sur le site de l'étape valaisanne du Giro. Des fermetures qui devraient toutefois être  plus brèves que pour le Tour de France. 

"Les chances d'ouvrir le col sont quasi-nulles"

On pourrait appeler ce passage du col du Grand St-Bernard l'inconnu qui subsiste au tracé du Giro en Valais. Même si les chutes de neige de mars avaient déjà fortement aminci les chances d'ouvrir la route.

Là encore, en conférence de presse, les autorités se sont refusées à confirmer officiellement un passage par le tunnel. "Nous devons refaire un point cet après-midi", indique le chef de service de la mobilité Vincent Pellissier, qui ne cachait plus son scepticisme. "Les chances de rendre le col praticable et sécurisé sont proches de zéro."