Pluie et redoux du printemps: les premières morilles valaisannes sont là!
Les premières morilles marquent l’ouverture de la saison 2023 des champignons en Valais. Après un été 2022 de disette totale, le printemps s’annonce plus prometteur. Et les cueilleurs de plus en plus nombreux.

Avec le redoux printanier et les dernières pluies, leurs chapeaux bruns ont fait leur apparition dans le paysage.
Les premières morilles valaisannes marquent l’ouverture de la saison 2023 pour les chasseurs de champignons. Un retour qui fait du bien aux amateurs et spécialistes, après un été 2022 désertique.
Année sèche
Les mycologues du Valais central parlent du pire été depuis la canicule de 2003. Le manque d’humidité – et du coup, de récoltes - avait entre autres entrainé le report de la fête cantonale de mycologie en septembre dernier.
Les dernières pluies font donc du bien à la nature. "Il manque encore un peu de chaleur, mais c'est bien parti", indique Pierre André Warpelin, mycologue et ancien président de l’association valaisanne de mycologie, qui dit avoir eu plusieurs rendez-vous pour des contrôles de récoltes. "Il suffit d'être observateur, mais on en trouve déjà en moyenne altitude."
Attention toutefois, un printemps propice n’est pas forcément annonciateur d’une année 2023 faste, comme nous l’explique Joëlle Bagnoud, présidente de l’association. "Chaque espèce de champignons a ses besoins en eau, mais ça ne pourra jamais être pire que l'été dernier."
Activité à succès
Quoi qu’il en soit, les photos de morilles affluent sur les réseaux sociaux, chacun voulant exhiber ses trouvailles. Pierre-André Warpelin et Joëlle Bagnoud l’admettent, l’effet internet encourage de plus en plus de gens à s’essayer à la cueillette. "L'effet de la pandémie également, qui a provoqué un retour à la nature", observe le mycologue.
Un engouement qui pousse la présidente à rappeler quelques consignes de prévention. "Avec les morilles, il s'agit surtout de bien les faire sécher avant de les cuisiner", insiste Joëlle Bagnoud. "Les morilles fraiches, même cuites, peuvent encore contenir des toxines."
La spécialiste conseille également de se tenir à jour sur les manuels de mycologie disponibles sur le marché. "Certaines informations écrites il y a 10 ans sont désormais obsolètes. Les nouvelles connaissances scientifiques balaient parfois les anciennes."
Si les morilles sont généralement très reconnaissables, les deux mycologues rappellent que les cueilleurs peuvent toujours faire analyser leurs trouvailles, la liste des experts par régions étant disponible sur le site de l’association valaisanne de mycologie. "Des cours sont également organisés chaque semaine dans les différents cercles mycologiques du canton", indique Joëlle Bagnoud.
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