Pêche en montagne : appel au respect de la nature

Quand sommet rime avec moulinet… La pêche en montagne est officiellement ouverte. Une activité pratiquée dans une nature souvent grandiose, que les amateurs sont invités à mieux respecter.
C'est une date attendue par de nombreux amoureux du hameçon: ce dimanche marque l'ouverture de la pêche en montagne. Avec ses innombrables lacs alpins et rivières d'altitude, le Valais est un terrain de jeu apprécié. Mais pas toujours respecté. Président de la Fédération cantonale valaisanne des pêcheurs amateurs, Philippe Darioly aimerait attirer l’attention sur ce point, à l’origine selon lui de nombreuses plaintes. «Il y a des pêcheurs qui se regroupent, qui font des grillades et qui, une fois partis, laissent leurs déchets sur le terrain», explique-t-il. «Je trouve cela inadmissible !». Et le président de donner un autre exemple : les boîtes d’appâts. «Ces boîtes en plastique ne doivent pas être abandonnées le long des rivières ou au pied des barrages. Elles doivent être emportées par le pêcheur à la maison».
Ardillon interdit
Autre message que souhaite faire passer Philippe Darioly à l’occasion de cette ouverture: l’interdiction de pêcher à l’ardillon. «Il s’agit de ce petit crochet qui empêche l’hameçon de ressortir de la bouche du poisson». Si son interdiction est en vigueur depuis plusieurs années, les contrevenants s’exposent désormais à des sanctions plus lourdes. «Jusqu’à présent, les pêcheurs pincés payaient une amende et l’affaire était réglée», explique Philippe Darioly. «Mais depuis cette année, les cas sont portés devant la justice». Pourquoi, bien que prohibé en Suisse, l’ardillon est-il toujours utilisé ? «Lorsque vous allez dans un magasin de pêche, les trois quarts des hameçons vendus ont des ardillons», déplore le président de la Fédération.