Orsières et Liddes, au tournant de leur avenir hydroélectrique
Le Valais ne veut pas rater les retours de concessions hydrauliques. Il a publié le mois dernier un mode d’emploi destiné aux communes. Premier exemple de son application du côté d’Orsières.
La longue période des retours de concessions hydrauliques est lancée. C'est l'un des enjeux énergétiques et financiers les plus importants de ces prochaines décennies.
L’Etat du Valais a publié en avril dernier un mode d’emploi destiné aux communes. Orsières et Liddes sont les premières à appliquer ces recommandations. Elles doivent gérer la fin des concessions des Forces Motrices d’Orsières (FMO), fixée au 18 janvier 2027. Les deux communes ont mis en place une collaboration avec les Forces Motrices Valaisannes (FMV) et le Canton.
Valoriser l'énergie
Les FMV estiment que ce partenariat est un exemple à suivre pour les autres communes. "On réfléchit ensemble, les communes et le Canton, à une valorisation optimale de l'énergie, explique Stéphane Maret, directeur des FMV. Au terme du retour de concessions, FMV aura 30% des parts, les communes auront maximum 70% et on fera au mieux pour valoriser ce capitale." Le groupe de travail n’en est qu’au début des discussions. Selon les recommandations du Canton, les communes devraient entamer les démarches au minimum 15 ans avant la fin des concessions.
Dans le cas des Forces Motrices d’Orsières, il ne reste que six ans. Le processus a débuté assez tard, selon Joël Fournier, chef du Service valaisan de l'énergie et des forces hydrauliques. "On n'est effectivement pas en avance. Mais cette structure a été rénovée récemment, donc les analyses d'état d'aménagement seront faites plus rapidement. L'accord découlera certainement plus facilement."
Pour l'instant, pas de calcul d'apothicaire
Actuellement, Orsières et Liddes possèdent au total 32% des parts des Forces Motrices d’Orsières. Les communes devraient devenir majoritaires à partir de 2027. Mais ce n’est pas le moment de parler de la répartition des actions, selon Joachim Rausis, président d’Orsières et du comité de pilotage FMO 27. "Il est trop tôt pour faire ce calcul d'apothicaire. Mais c'est vrai qu'à la fin du processus, nous visons d'avoir la majorité dans la société. Pour ce qui est du détail de la participation des autres partenaires, nous en sommes au stade de la discussion. Les questions à se poser sont les suivantes : que vaudra l'aménagement à ce moment-là, que voudra l'état du Valais, quelle participation aura-t-il l'intention de prendre dans ce projet."
L’entreprise montheysanne CIMO est l’actuel actionnaire majoritaire. Elle possède 58% des parts.
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