"Nous avons affaire à des maîtres chanteurs !" La pêche valaisanne en eaux troubles
La pêche valaisanne en eaux troubles. Alors que l'ouverture officielle est prévue ce dimanche en plaine, on apprend que huit lacs resteront fermés. En cause, des contrats de location qui ne sont toujours pas réglés. Le président de la Fédération valaisanne des pêcheurs amateurs parle de "maîtres chanteurs".

À moins de deux jours de sortir les cannes à pêche en plaine pour l’ouverture de la saison, on apprend que huit lacs valaisans resteront fermés. En cause : des contrats d’affermages qui n’ont toujours pas été attribués. Un contrat d’affermage est une sorte de droit de location de certains plans d’eau accordé par le Canton au plus offrant pour dix ans. Le dernier appel d’offres en date est paru dans le Bulletin Officiel au mois d’octobre et il a attiré les convoitises.
"Je n’ai pas peur de le dire haut et fort, nous avons eu affaire à des maîtres chanteurs"
Philippe Darioly, président de la Fédération valaisanne des pêcheurs amateurs
Sur les 102 plans d’eau mis en soumission, 18 lacs de plaine et de montagne n’ont pas encore été attribués en raison d’oppositions. C’est le cas par exemple du lac de Géronde à Sierre ou de l’étang des Mangettes à Monthey. "Des personnes ont misé très haut, beaucoup plus haut que les sections qui disposent des mêmes lacs depuis des lustres. Je n’ai pas peur de le dire haut et fort, nous avons eu affaire à des maîtres chanteurs. Nous attendons maintenant la décision du service de la chasse et de la pêche", explique le président de la Fédération valaisanne des pêcheurs amateurs.
Philippe Darioly est remonté, il estime que cette situation péjore le bon fonctionnement des différentes sections de pêche valaisannes qui dépendent de ces plans d’eau en affermage, notamment pour la formation mais aussi pour les pêcheurs d'un jour. "Pour moi, tous ces nœuds autour de l’affermage ont écorné l’image de la pêche en Valais. Je pense que beaucoup de passionnés ne prendront pas de permis cantonal à cause de cette histoire".
Contacté, le Canton nous a confirmé que certains contrats d’affermage sont encore ouverts, sans souhaiter commenter cette affaire. Selon Jannick Ménard, collaboratrice spécialisée pêche au canton, la situation devrait être réglée d’ici trois à quatre semaines.