Net regain d'intérêt pour le safran en Valais et dans toute la Suisse
60 personnes dont un tiers de Valaisans participent ce samedi à l'Agroscope de Conthey à un séminaire sur le safran.

60 personnes dont un tiers de Valaisans participent ce samedi à l'Agroscope de Conthey à un séminaire sur le safran.
Organisé pour la première fois, cette journée d'information a pour but de sensibiliser les intéressés aux opportunités et aux risques liés à cette épice, réputée la plus chère du monde. Elle témoigne aussi du net regain d'intérêt dont jouit cette culture en Suisse.
Outre Mund, où une centaine de producteurs ont obtenu une AOP en 2004, on trouve désormais des parcelles de safran à Venthône, Icogne ou encore Ayent, en Valais, mais surtout – et c'est peut-être moins connu ici – dans les cantons d'Argovie, Lucerne, Berne, Jura et quelques autres.
A relever que plusieurs viticulteurs valaisans sont de la partie aujourd'hui. Non pas qu'ils envisagent de reconvertir leurs surfaces mais plutôt parce qu'ils voient dans le safran "un produit d'appel", estime Claude-Alain Carron, de l'Agroscope de Conthey. Le contremaître-horticulteur précise que le "terroir de la vigne correspond bien au safran" et que le climat valaisan, sec, est "idéal" d'autant que s'y ajoutent des sols peu argileux donc très drainants, les bulbes de safran n'appréciant guère les terres grasses.
Produit en Suisse, un gramme de safran se négocie entre 35 et 70 francs le gramme, parfois plus. Sur le marché international, on en trouve à 3 francs le gramme ce qui met tout de même le prix du kilo à 3000 francs.