Meurtre de St-Léonard : 12 ans fermes confirmés et un recours annoncé
Pour avoir tué sa petite amie de 21 ans avec son fusil d'assaut, un homme, aujourd'hui âgé de 27 ans, écope de 12 années de prison, assorties d'une mesure thérapeutique en milieu fermé.

Pour avoir tué sa petite amie de 21 ans avec son fusil d'assaut, un homme, aujourd'hui âgé de 27 ans, écope de 12 années de prison, assorties d'une mesure thérapeutique en milieu fermé. S'y ajoutent quatre indemnités pour "tort moral" (deux fois Frs 25'000.- pour chacun des parents et Frs 7'000.- chacun pour le frère jumeau et la sœur de la victime), Frs 28'000.- au titre de dépens pour l'avocat des plaignants, frais de procédure en sus (plus de Frs 78'000.-). L'assistance judiciaire prend en charge la défense du condamné (Frs 42'000.-).
C'est le verdict prononcé ce matin par Stéphane Epiney, juge au tribunal du district de Sierre, après ce drame survenu le 4 novembre 2011.
Une peine qui si elle suit le réquisitoire formulé la veille par la procureure Liliane Bruttin.Mottiez, est jugée trop lourde par l'avocat du condamné, Grégoire Rey. "La défense ici est inaudible… entre dix et 15 ans, les rares fois où des gens ont été condamnés à cette peine là, c'est pour des crimes crapuleux, pour des assassinats épouvantables dans des conditions odieuses… et en tout cas pas avec presque deux pour mille dans le sang, une dispute qui tourne en accident", relève la défense, tout en reconnaissant la culpabilité de son client.
"Je crois qu'avec cet acte de violence terrible qui s'est produit dans cette chambre avec un fusil d'assaut, tuant une fille...assassinée dans son lit... à quelques centimètres... il n'y avait pas d'autre solution raisonnable pour le tribunal que de marquer le coup", réagit l'avocat de la partie civile, Stéphane Riand, satisfait par la peine mais avec un regret sur les montants du tort moral.
Me Grégoire Rey a déjà annoncé qu'il engagerait un recours auprès du tribunal cantonal.
Quelles que soient les suites choisies par la défense, il n'y en aura pas pour les plaignants. Pour la famille, ce verdict "met un terme définitif à cette procédure, explique Me Stéphane Riand.