Marianne Maret demande une reconnaissance du travail des proches aidants
Les proches aidants jouent un rôle majeur dans notre système de santé. Mais ils ne sont pas assez reconnus, estime Marianne Maret. La conseillère aux Etats demande au Parlement de créer un statut juridique unique pour leur simplifier la vie.
Environ 20% de la population aide bénévolement au moins une fois par semaine une personne de son entourage.
Manque de reconnaissance
Pourtant, les proches aidants ne sont pas assez reconnus selon Marianne Maret, conseillère aux États du parti du Centre.
La Valaisanne a déposé une motion au Parlement, pour créer un statut juridique unique de proche aidant. Une demande examinée ce lundi par la commission compétente du Conseil des États.
«La reconnaissance du travail de l'ombre des proches aidants est nécessaire.» Marianne Maret, conseillère aux Etats
Pour Marianne Maret, la reconnaissance de ce travail de l'ombre est nécessaire. Selon elle, un statut particulier «apporterait des bases légales qui permettrait de soutenir les proches aidants financièrement ou en termes d'assurances sociales. Cela reste à voir.»
Une loi existe déjà sur les proches aidants, mais elle n'est pas suffisante pour la Valaisanne. «Elle est beaucoup trop vague : elle ne donne pas de bases juridiques pour pouvoir reconnaître financièrement la valeur de leur travail.»
Le Conseil fédéral n'en veut pas
Un tel statut permettrait donc de simplifier la vie des proches aidants. Pourtant le Conseil fédéral n’en veut pas. «Le Conseil Fédéral est totalement conscient que si on donne un statut aux proches aidants, derrière il faudra assumer financièrement et il ne le souhaite pas», reconnaît Marianne Maret.
La conseillère aux Etats est pourtant convaincue que prévoir des bases légales de ce type s'apparente à de la prévention. «Les dépenses seraient moindres que si les proches aidants s'essoufflaient et n'assumaient plus leurs tâches.»
Le Conseil fédéral recommande au Parlement de rejeter la motion. Il considère que la loi permet déjà de soutenir les proches aidants et qu’une définition unique n’est pas appropriée.