Loi sur les jeux d'argent: la Loterie Romande et ses bénéficiaires valaisans appellent à voter oui

27 millions de francs, c’est le montant redistribué par la délégation valaisanne de la Loterie Romande en 2017. Un soutien à des projets culturels, sportifs ou sociaux qui pourrait être mis à mal en cas de non à la nouvelle loi sur les jeux d’argent le 10 juin. C’est du moins ce qu’a défendu l’institution, mardi matin, devant la presse et un parterre de bénéficiaires à l’image de Léonard Gianadda, Martin Zengaffinen de l’Open Air Gampel ou encore Didier Bonvin, organisateur des courses de coupe du monde de snowboardcross.

"Aujourd’hui, plus de 250 millions de francs sont dépensés sur des jeux en ligne étrangers, sans aucun retour pour l’utilité publique" constate Jean-Maurice Tornay, président de LoRo Valais. Selon lui, cette part qui échappe à l’économie suisse pourrait croître de 10% par an en cas de refus populaire le 10 juin et ainsi affaiblir la Loterie Romande.

"Nous ne sommes ni à Zürich ni à Genève, nous n’avons pas le tissu économique qui permet de soutenir tous ces projets et toutes ces associations par le seul sponsoring", a déclaré Christophe Darbellay. Le conseiller d’Etat en charge de l’économie était invité à défendre la nouvelle loi qu’il juge "capitale" pour le dynamisme culturel et sportif du Valais. "C’est un objet aussi important que le vote sur les JO", a-t-il plaidé.

A noter que selon le dernier sondage Tamedia, les partisans du oui et du non sont au coude à coude avec 47% d’intentions de vote dans les deux camps.