Les vendanges valaisannes 2024 font partie des plus faibles depuis plus de 50 ans
Avec 34 millions de kilos de raisins encavés, la récolte du millésime 2024 figure parmi les trois plus faibles depuis plus de cinquante ans en Valais. La faute aux conditions météorologiques.

Avec 19 millions de kilos de raisins rouges et 15 millions de kilos de raisins blancs, la récolte valaisanne 2024 affiche un volume inférieur de 25,6% par rapport à 2023 et 2022 et de près de 20% en regard de la moyenne décennale. Ces chiffres ont été communiqués, jeudi par l'Etat du Valais.
Après 2021 et 2017, c’est la troisième plus faible récolte depuis 1966. Les teneurs naturelles en sucre du millésime 2024 se rapprochent des valeurs des millésimes 2016 pour le chasselas, 2014 pour le gamay, alors que le taux de sucre moyen du pinot noir se situe au même niveau qu’en 2023.
Pluie, froid, mildiou et autres problèmes
Après un hiver particulièrement chaud, la vigne a débourré en 2024 avec près de deux semaines d’avance par rapport à l'année précédente. Mi-avril, un retour de froid a nécessité plusieurs nuits de lutte intensive contre le gel qui a provoqué des dégâts localement significatifs, notamment lors des nuits du 18 au 19 et du 20 au 21 avril.
Cet épisode de froid a ralenti le développement de la vigne. De fréquentes précipitations lors de la floraison ont conduit à des phénomènes de coulure, en particulier sur le savagnin blanc. Les pluies régulières ont, ensuite, favorisé le développement du mildiou, auquel ont succédé des infections d’oïdium.
Par la suite, la maturation des raisins s’est déroulée dans de bonnes conditions, laissant présager une belle récolte. Malheureusement, les caprices de la météo sont encore venus perturber ce millésime avec des conditions pluvieuses et fraîches tout au long des vendanges qui ont débuté vers le 23 septembre.
De belles qualités aussi
Le millésime 2024 possède malgré tout de belles qualités, indique encore le Canton. Avec des teneurs en alcool un peu plus faibles, les vins laissent éclater leur fraîcheur et leur finesse.
Les blancs sont sont ainsi décrits comme expressifs et aromatiques, "avec des bouquets aux notes variétales de fruits et de fleurs et sont ciselés en bouche par une belle tension". Les rouges, pour leur part, se dévoilent "dans des robes aux teintes intenses, mêlant alcool et acidité dans un subtil équilibre, avec des tanins soyeux, délicatement extraits, qui les rendent séducteurs"