Les universitaires valaisans coûteront 2 millions de francs de plus par année à l'Etat dès 2022
Le Valais devra verser 2 millions de plus chaque année pour ses étudiants qui effectuent une formation universitaire hors-canton. Le nouvel accord qui fixe les contributions entrera en vigueur en début 2022.

Le nouvel accord universitaire peut désormais entrer en vigueur. Il a pour but de déterminer les contributions que les cantons doivent verser pour leurs ressortissantes et ressoritssants qui étudient dans une université extra-cantonale. Ratifié par le Grand Conseil valaisan au début de cette année et désormais aussi par 18 autres cantons ainsi que le Liechtenstein, l’accord pourra entrer en force au début de l’année prochaine.
8 millions de plus pour s'offrir les unis hors canton
Alors quelles sont les implications pour notre canton ? Tout d’abord, cela signifie que les étudiantes et étudiants valaisans pourront continuer à effectuer leur formation où bon leur semble en Suisse, souhaite préciser le chef de service des hautes écoles, Yves Rey. Mais cela signifie aussi que l’Etat devra augmenter son budget: de deux millions par année et cela, pendant quatre exercices. Une hausse finale donc de 8 millions au total. « Nous avons pu négocier une mise en exploitation de l'accordavec une phase de transition. Les impacts seront donc pondérés d'année en année à raison de 25% de la hausse globale. Mais c'est vrai que l'impact est tout de même important pour l'Etat du Valais», détaille Yves Rey.
L'augmentation? La faute à la suppression du rabais pour perte migratoire. Un «avantage» qui permettait jusque-là au Valais d’obtenir une déduction puisque trop de Valaisannes et Valaisans ne revenaient pasdans leur canton d’origine après leurs études. Dans l’accord de 1997, six cantons bénéficiaient de ce rabais. Un système qui est désormais supprimé pour tout le monde, puisque selon les derniers chiffres, tous les cantons Suisses, sauf Bâle, Berneé Genève, Vaud et Zurich souffrent du manque des retours au bercail après étude de la part de leurs jeunes.
Des Valaisannes et Valaisans qui reviennent plus facilement sur leurs terres
A noter tout de même que trois cantons ont vu leur perte migratoire s'amenuisent: le Valais, le Tessin et Neuchâtel. « L'attractivité économique du Valais s'est renforcée ces dernières années, analyse Yves Rey. Le canton propose de plus en plus de carrières attractives pour les jeunes diplômés. Je pense que c'est grâce à tout ce qui a été mis en place en matière de développement économique, d'innovation, et de transfert entre la formation, la recherche et le milieu privé, par exemple dans la branche industrielle.»
Selon lui, le taux de retour des étudiantes et étudiants valaisans, cinq ans après la fin de leur formation, prend progressivement de l'ampleur: en l'espace de 4 à 5 ans, le taux a augmenté de 5%.
Les gagnants du solde migratoire sont Zurich et Bâle Ville
Dans le même temps, c'est Zurich et Bâle Ville qui sont les deux (demi-)cantons gagnants. Ils voient leur solde migratoire décoller. Tandis que les cantons de Genève et Berne ont moins gagné de force vive ces dernières années que précédemment (mais restent toujours en positif).
En moyenne, quelque 4000 à 4500 étudiantes et étudiants (université et HES/HEP) effectuent leur formation hors-canton. En 2020, le budget total pour ces ressortissants se montait à 41,6 millions dans le cadre de l'accord intercantonal universitaire et à 12,2 millions dans le cadre de l'accord intercantonal HES. Les estimations pour l'année en cours se montent à respectivement 44,7 millions et 13,1 millions.
Quelque 700 non-Valaisannes et non-Valaisans sont inscrit à la HES-SO Valais-Wallis, un chiffre stable depuis ces quatre dernières années.
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