Les transports publics au cœur du Rendez-vous du tourisme de la Foire du Valais
Les acteurs du tourisme se sont retrouvés ce mardi matin à Martigny. Au programme : les transports publics et comment ils peuvent répondre aux besoins touristiques.
Entre réseautage et échanges de connaissances, on a parlé tourisme et transports publics hier à la Foire du Valais. Et le constat était clair : ces deux mondes ne se parlent pas suffisamment.
"Il n'y a pas de problème entre les entreprises de transport. On est tous sur le même marché, on se connaît bien et on échange régulièrement. Il n'y pas de problème non plus avec la branche du tourisme", précise David Fatteberg, directeur régional CFF pour la Suisse romande.
"C'est simplement qu'on ne pense pas toujours aux partenaires touristiques avant de développer une nouvelle offre. Et du côté du tourisme, c'est la même chose : ils ne pensent pas à la mobilité et à nous approcher pour qu'il y ait un échange."
La question du tarif
Autre préoccupation évoquée ce mardi : celle du tarif. Pour Marielle Desbiolles, directrice des Transports de Martigny et Régions, soit le prix du transport est trop élevé, soit c’est trop compliqué. "Pour nous en tant qu'utilisateurs, c'est toujours compliqué d'aller vers un automate, de changer de ville. C'est déjà un défi. Et là, on demande à un touriste de le faire, dans une langue qui n'est pas la sienne. Ce n'est pas facile."
"Nous avons fait un test avec un pass à cinq francs dans la Vallée du Trient. Il suffit de scanner un QR code, c'est facile. Pour moi, c'est un peu cette idée-là que nous devons rechercher, pour que le tarif ne soit pas une barrière de complexité pour prendre le transport", ajoute Marielle Desbiolles.
Le défi du transport des vélos
L’augmentation du nombre de vélos dans les transports publics est aussi un des défis qui a été mis sur table ce mardi lors de ce Rendez-vous du Tourisme. David Fatteberg, directeur régional CFF pour la Suisse romande, le reconnaît : les chemins de fer fédéraux ont été dépassés par le phénomène. "C'est un comble pour le train de se faire dépasser par le vélo", plaisante David Fattebert, directeur régional CFF pour la Suisse romande.
"Nos véhicules sont construits pour durer 25 ans. Et nos derniers véhicules ont été dessinés il y a dix ans. C'était bien avant que les vélos soient électrifiés et que tout un chacun souhaite venir en Valais avec son vélo."
"Nous avons des places prévues pour les vélos, mais quand un groupe de 20-30 personnes arrivent, on a un gros souci pour embarquer tout le monde", reconnaît David Fatteberg. Selon lui, c'est un thème qui est très actuel pour les CFF. Il est pris en compte dans tous les dimensionnements de nouvelles flottes, qui seront en service dans les années à venir.
Pour Christophe Darbellay, chef du Département de l’économie et de la formation, il faut absolument favoriser les déplacements de loisirs, car les Valaisans utilisent encore majoritairement leurs voitures.