Les salons de coiffure ouvrent dans un climat de profonde inquiétude
Ils sont en première ligne : ce lundi, les salons de coiffure ouvrent à nouveau leurs portes.

Ils sont en première ligne : ce lundi, les salons de coiffure ouvrent à nouveau leurs portes. Comment affronter le coronavirus ? Chez les professionnels, on se prépare dans un climat de réelle incertitude.
Ils sont très attendus : les salons de coiffure ouvrent à nouveau leurs portes après un mois de fermeture en Suisse. C'est ce lundi 27 avril, la date officielle. A l'annonce de la nouvelle la semaine dernière, les professionnels ont été pris d'assaut. «Tout à fait, le téléphone n’a pas arrêté de sonné», déclare Aurélie Alter, propriétaire d’un salon à Martigny. «C’est beaucoup de pression, on a des téléphones, des messages, des posts sur les réseaux sociaux». Une des craintes, c’est l’âge de certaines clientes : «Honnêtement, elles n’ont pas peur. Avec le confinement, j’ai des clientes qui sont ravies de pouvoir enfin revenir couvrir les racines.»
A deux centimètres du visage
Et la distance sociale ? «Clairement, c’est compliqué», poursuit Aurélie Alter. «Avec notre métier, les distances sont impossibles à tenir, que ce soit dans la coiffure comme dans l’esthétisme, vous êtes vraiment à deux centimètres du visage suivant le travail. Et puis, comment savoir si une personne est contaminée ou pas ?» Les règles d’hygiène doivent être scrupuleusement respectées. Le port du masque doit être généralisé, le désinfectant abondamment utilisé.
«Oui, je suis inquiète», déclare la patronne des coiffeurs valaisans
La Confédération recommande le port du masque généralisé dans le salon, pour le client et pour le coiffeur. Philomène Zufferey est coiffeuse indépendante, Présidente de la section Valais Romand de coiffure Suisse : «On va faire le maximum, il ne faut prendre aucun risque, ni pour les clients, ni pour le personnel... (Soupirs)... Voilà... On a quelques craintes, mais si on fait tout dans les règles de l’art, ça devrait jouer...» Philomène Zufferey le dit clairement, «Oui je suis inquiète. C’est très compliqué, on court après ce matériel ! Nous arrivons quand même à en recevoir, mais des collègues nous parlent de prix très élevés concernant les masques. Des prix qui varient entre 50 centimes et trois francs la pièce ! On se pose des questions... C’est quand même compliqué». Philomène Zufferey qui tient à préciser que, malgré tout, la profession se réjouit d’ouvrir à nouveau ses portes aux clients. «Je le répète, nous avons des craintes, mais si l’on suit les recommandations, tout devrait bien se passer».