Les salaires des ouvriers valaisans augmenteront l’an prochain
Les patrons et les syndicats ont annoncé lundi avoir trouvé un accord pour 2022. Alors qu’ils se félicitent de cette issue, ils affirment que les négociations valaisannes pourraient servir de modèle à l’échelon national.

C’est un cadeau de Noël avant l’heure pour les ouvriers valaisans de la construction. Patronat et syndicats ont annoncé ce 13 décembre être parvenus à un accord sur une hausse des salaires l’an prochain. L’augmentation sera de 1,5%, répartie en une part générale de 1,2%, versée à tous les ouvriers, et une part individuelle variable de 0,3%, qui devra être versée à au moins 30% des employés d’une entreprise, afin d’éviter des abus. Concrètement, l’augmentation des salaires mensuels sera comprise entre 70 et 90 francs.
Un accord « nécessaire »
Tous les partenaires sociaux se félicitent de la conclusion de cet accord, qui était, selon eux, nécessaire. « C’est déjà une reconnaissance à l’égard des ouvriers, qui ont effectué leur travail dans des conditions difficiles et qui ont dû rattraper le retard dû à des arrêts de chantiers pendant le Covid. D’autre part, il y a aussi une reprise de l’inflation, du renchérissement, qui a tendance à manger le pouvoir d’achat des travailleurs », raconte Bernard Tissières, coordinateur du SCIV, les Syndicats chrétiens interprofessionnels du Valais.
Ce dernier tient également à souligner la bonne entente qui règne entre les syndicats et le patronat valaisans. Une entente dont pourraient s’inspirer les partenaires sociaux à l’échelon national, estime-t-il.
Un modèle à suivre
De son côté, Alain Métrailler, président de l’Association valaisanne des entrepreneurs (AVE), partage ce point de vue. Au niveau suisse, 2022 sera l’année des négociations pour renouveler la convention nationale du secteur principal de la construction pour la période 2023-2027. Cependant, les discussions entre les partenaires sociaux sont plus compliquées qu’en Valais.
« Notre canton a toujours été précurseur dans les avancées sociales. Nous avons eu des caisses bien avant que les caisses nationales soient créées. Il y a beaucoup de choses que nous gérons quasiment au quotidien. Avec nos partenaires sociaux, nous nous rencontrons à de multiples reprises durant l’année pour gérer de nombreux aspects. Peut-être que c’est cela qu’il manque au niveau national, où on se voit une fois par année et on parle d’augmentations de salaires et de revendications. Les relations sont moins orientées vers des solutions », déclare Alain Métrailler.
Le président de l’AVE ajoute qu’il faut absolument éviter un échec des négociations l’an prochain et donc de se retrouver le 1er janvier 2023 sans convention nationale. Il explique que cette situation favoriserait la concurrence déloyale.
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