Les pharmaciens valaisans inquiets pour leur avenir. Une officine sur quatre ne serait pas viable
« Une pharmacie sur quatre en Suisse ne tourne pas, ou difficilement ».

« Une pharmacie sur quatre en Suisse ne tourne pas, ou difficilement ».
Le cri d’alarme lancé le week-end dernier par le pharmacien vaudois Rafi Hadid, secrétaire de l’association Pharm !Action. Selon lui, « la profession se bat pour sa survie ».
Il cite une étude réalisée en 2016 en Suisse et qui estime que 20% des officines ne sont pas viables dans notre pays.
En Valais, le président des pharmaciens du canton Alain Guntern juge ce chiffre crédible. Il évoque des commerces qui « tournent mais qui n’ont peut-être pas les moyens de se développer et de subsister à long terme ».
En cause, selon les pharmaciens, une marge sur le prix des médicaments vendus sur ordonnance qui ne couvre pas les charges. Et le Conseil fédéral veut encore baisser les prix de ces substances, avertissent-ils.
Pour survivre, les professionnels de la branche doivent donc se diversifier. Mais « il faut trouver la manière de nous rémunérer pour cela », souligne Alain Guntern. Car les pharmaciens valaisans ne gagnent par exemple pas d’argent avec la vaccination contre la grippe en pharmacie. «
Le législateur est un peu schizophrène », plaisante le président des pharmaciens valaisans. « D’un côté, on nous dit ‘Faites plus’ et de l’autre, on va baisser le prix des médicaments et donc notre revenu. Donc, comment on va faire ? C’est la question qu’il faut résoudre », souligne Alain Guntern.