Les orages de l'été ont fait payer le prix fort aux forêts de Collombey-Muraz
Les violents orages de l’été ont fait payer le prix fort aux forêts de Collombey-Muraz. Des centaines de mètres cube d’arbres se retrouvent écroulés dans le secteur. Des souches et des troncs qui ne seront pas retirées du paysage.
Sur la commune de Collombey-Muraz, certaines parcelles du paysage sont méconnaissables depuis mi-août. Au bilan: près de 700 mètres cube d’arbres couchés sur les versants et plusieurs troncs cassés sur la plaine. C’est la rançon de plusieurs épisodes orageux qui ont frappé le secteur, entre le 20 juin et le 16 août, avec des vents à plus de 100km/h.
Des phénomènes plutôt rares en plaine mais pas non plus inexistant sur le reste du territoire cantonal. Chaque année au moins un secteur de forêts valaisanne subit un sort similaire. A titre d’exemple : fin 2019 dans le Val d’Illiez, 2000 m3 d’arbres s’étaient retrouvés au sol à cause de la météo.
Sécuriser ou laisser sur place?
A Collombey, Nicolas Fournier, ingénieur forestier à l’Etat du Valais pour l’arrondissement Bas-Valais fait le bilan des dégâts. En plaine, les zones de passages devront être nettoyées et sécurisées. "C'est clair que quand il s'agit d'arbres aux abords des routes ou dans les zones dédiées à l'accueil de public, il est nécessaire d'agir et sécuriser les arbres déstabilisés."
Sur le coteau, par contre, beaucoup d'arbres resteront sur place. "Il ne s'agit pas de forêts de protection prioritaires, rassure Nicolas Fournier, ingénieur forestier à l’Etat du Valais pour l’arrondissement Bas-Valais. Le bois laissé sur place aura même des effets bénéfiques sur la forêt. Il freine les chutes de pierres, empêche la reptation - c'est à dire le tassement - de la neige et c'est aussi une source d'hummus profitable pour le rajeunissement de la forêt."
De plus en plus d'arbres couchés
En témoignent les promeneurs et chercheurs de champignons: de manière générale, les forêts du canton sont de plus en plus parsemées de troncs coupés ou d’arbres morts. Non pas qu’elle soit laissée à l’abandon, explique Nicolas Fournier. Le choix est délibéré. "Cela coûte parfois plus cher d'extraire les troncs de la forêt que de les laisser sur place, explique l'ingénieur forestier. Il est donc de moins en moins rare de laisser ce bois sur place, pour autant qu'il ne pose pas de problème pour la protection ou la repousse des arbres."