Les francs-maçons valaisans jouent la carte de la transparence
« Qui se cache derrière la franc-maçonnerie ?
« Qui se cache derrière la franc-maçonnerie ? » C’est le titre de la conférence proposée hier soir par la loge Ataraxie de Sion, une occasion de percer le mystère qui entoure la confrérie. Selon Michel Cugnet, conférencier et ancien Grand Orateur de la Grande Loge Suisse, le secret ne fait pas partie de la culture maçonnique. Il préfère parler d’une certaine discrétion héritée de plusieurs siècles de persécution.
Pas de dogme religieux, pas de business et pas de mot d’ordre politique pour les francs-maçons ; ce qui les lie, c’est une quête spirituelle, celle du « connais-toi toi-même ». Quant à leur organisation, elle ressemble à s’y méprendre au système politique suisse. Les loges du pays sont indépendantes – elles sont 3 en Valais, à Saint-Maurice, Martigny et Sion – et sont fédérées par un traité d’alliance depuis 1844.
En Valais, la confrérie compte une centaine de membres. Selon Jean-Marc Rhein, porte-parole de la loge de Sion, ce sont généralement des hommes, entre 40 et 60 ans, avec une bonne situation sociale et professionnelle. Pour lui, organiser une telle conférence dans le canton est importante pour faire tomber la méfiance qui entoure le nom de la confrérie. On se souvient à ce propos de la volonté de certains députés d’exiger plus de transparence des élus quant à leur appartenance à une loge. Pour le conférencier Michel Cugnet, l’adhésion à la franc-maçonnerie relève de la vie privée. Les loges n’ont pas de couleur politique et ne peuvent d’ailleurs pas exiger d’un élu franc-maçon qu’il favorise ses confrères.