Les épisodes de gel tardif risquent de se multiplier
Les arbres sont de plus en plus exposés au gel printanier au-dessus de 800 mètres d’altitude.

Les arbres sont de plus en plus exposés au gel printanier au-dessus de 800 mètres d’altitude. L’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, l'Université de Neuchâtel et l’Agroscope Conthey révèlent dans une étude conjointe une conséquence paradoxale du réchauffement climatique qui augmente la vulnérabilité des arbres.
Ces travaux ont été publiés en ligne dans la revue Agricultural and Forest Meteorology. Les épisodes de gel tardif risquent de se multiplier à l’avenir en raison d’une précocité toujours plus marquée de la reprise de la végétation au printemps, due au réchauffement climatique. En altitude, le décalage de la végétation lié à l’augmentation des températures s’est opéré à une plus grande vitesse que le décalage de la date du dernier gel. Si bien que le risque d’exposition au gel printanier des jeunes feuilles ou des fleurs est en augmentation et pourrait encore s’aggraver à l’avenir.
En conséquence, il n’est pour l’instant pas approprié de planter des variétés d’espèces fruitières ou de favoriser des essences forestières mieux adaptées à un climat estival de plus en plus chaud, car elles démarrent souvent leur saison de croissance plus tôt au printemps. Elles seraient donc particulièrement sujettes aux dommages par le gel.