Les combats de reines, un danger pour la race d'Hérens ? Un éleveur exprime son inquiétude
Les combats de reines sont-ils un danger pour la race d'Hérens et sa production ?

Les combats de reines sont-ils un danger pour la race d'Hérens et sa production ? C'est en tout cas l'avis de certains éleveurs valaisans, comme Cyrille Georges. Installé à Evolène, ce propriétaire d'une vingtaine de bêtes, pour la plupart des évolénardes, a tourné le dos à l'univers des arènes. L'homme y a été pourtant très impliqué durant une quinzaine d'années, en participant à des compétitions, en les organisant parfois. Mais aujourd'hui, l'éleveur dit regretter certaines dérives. Selon lui, les combats ont pris beaucoup d'importance, trop d'importance peut-être. A tel point que l'envie de gagner pousse certains propriétaires à transformer leurs vaches en véritable bêtes de combats. Cyrille Georges:
Un top niveau qui signifie, en clair, des vaches plus grosses et plus lourdes. Et pour y arriver, on l'aura compris, il faut qu'elles cessent rapidement de produire du lait après avoir donné naissance au veau. Une tendance qui commence à inquiéter la Fédération suisse d'élevage de la Race d'Hérens. Son vice-président, Benoît Berguerand:
Le souci, c'est que pour que la race d'Hérens soit reconnue comme une race autochtone, et donc, pour qu'elle puisse continuer à recevoir des soutiens financier de la Confédération, il faut qu'un certain niveau de production soit maintenu. Et si la production continue à baisser, c'est un statut qu'elle pourrait bien perdre. Benoît Berguerand:
En définitive, la question qu'on pourrait se poser est la suivante: l'univers de la race d'Hérens ne se retrouve-t-il pas un peu dépassé par la frénésie des combats ?
La race d'Hérens vivra son grand moment de l'année les 4 et 5 mai prochains, lors de la finale nationale dans les arènes de Pra Bardy.