Le Tour de France en Valais (4/5): Champex-Lac prêt à accueillir "le Graal"
Les grandes arrivées du Tour de France en Valais. Des expériences toujours positives pour les organisateurs qui poussent d’autres stations à se positionner pour accueillir la Grande Boucle. C’est le cas de la commune d’Orsières qui se plaît à imaginer le peloton arrivé à Champex-Lac.
Crans-Montana en 1984, Verbier en 2009, Finhaut-Emosson en 2016. Tous gardent un magnifique souvenir de l’arrivée du Tour de France par chez eux. Tous en redemandent, d’ailleurs. Mais en Valais, d’autres stations se positionnent, à l’instar de Champex-Lac. Un projet initié par Michel Theytaz, ancien patron de la IAM Cycling et résident de Champex. La commune d’Orsières le soutient. «Le conseil communal s’est positionné en faveur de ce projet il y a quelques mois maintenant», explique le président orserain Joachim Rausis.
Pas de concurrence entre candidatures valaisannes
«On estime qu’accueillir le Tour de France, qui est un peu le graal au niveau des évènements touristiques au niveau vélo, pourrait donner un coup de boost magnifique à la région afin d’y ancrer la pratique du vélo, qui est déjà très forte aujourd’hui et qui trouverait son accomplissement avec une arrivée du Tour de France au bord du lac de Champex.»
«Je pense et j’espère que tous les candidats ont d’abord envie de faire venir le Tour de France en Valais.»
Mais on l’a dit, entre Crans-Montana, Verbier et Finahut-Emosson, liste à laquelle il faut aussi ajouter Champéry, les projets valaisans sont nombreux. Joachim Rausis ne veut cependant pas parler de concurrence à l’échelle cantonale: «Je pense et j’espère que tous les candidats ont d’abord envie de faire venir le Tour de France en Valais. Ensuite, s’il peut venir dans une région en particulier, Champex-Lac en l’occurrence, nous serions les premiers heureux. Mais j’espère qu’il n’y a pas de concurrence entre nous. Chacun fait valoir ses arguments et c’est ASO (ndlr: société organisatrice de la Grande Boucle) qui décide au final.» Et l’élu PDC d’ajouter: «L’important est qu’on parle du Valais et qu’on le positionne comme une destination touristique d’été. Dans ce sens, le vélo peut aider.»
Un effort financier important, mais réfléchi
Une vision touristique que la région d’Orsières applique déjà, puisqu’elle enregistre environ 2/3 de ses nuitées annuelles sur la période estivale. De quoi légitimer les 300 à 500 mille francs que coûte une arrivée du Tour de France. «Nous sommes conscients de l’importance de l’effort financier demandé. Aujourd’hui, une décision de principe est prise et nous n’avons aucune garantie de pouvoir accueillir la Grande Boucle. Mais le cas échéant, la commune d’Orsières, avec l’office de tourisme du Pays du St-Bernard, s’engagerait financièrement», assure Joachim Rausis.
«Nous avons déjà franchi certaines étapes. S’il faut accueillir d’autres courses, c’est tout à fait réalisable.»
Lors du Tour de Romandie 2015, le Français Thibaut Pinot s’était imposé à Champex-Lac
A l’heure actuelle, ce dernier confirme qu’aucune candidature officielle n’a été déposée par Champex-Lac auprès d’ASO. Il se dit conscient qu’avant d’avoir les stars de la plus grande course cycliste du monde, la commune devra faire ses gammes sur des épreuves de moindre importance. «Il faut se rappeler qu’à Champex-Lac, on a déjà accueilli le Tour de Romandie (2015) et le Tour de la Vallée d’Aoste (2019). Des courses de renommée mondiale, ou en tout cas bien côté au niveau europeen. La région se prête au cyclisme», relève Joachim Rausis. «Donc nous avons déjà franchi certaines étapes. S’il faut accueillir d’autres courses, c’est tout à fait réalisable.»
Champex-Lac prêt à accueillir le Tour de France. Par contre, aucun objectif de calendrier n’est avancé.
Retrouvez les autres épisodes de notre série:
Le Tour de France à Crans-Montana
Le Tour de France à Verbier
Le Tour de France à Finhaut-Emosson