Le Sierrois accusé d?actes pédophiles absent lors de son procès. La police va le chercher à Malévoz
Ce lundi matin, c’était l'ouverture du procès de l'ancien enseignant sierrois, accusé d'actes d'ordre sexuel avec plusieurs élèves.

Ce lundi matin, c’était l'ouverture du procès de l'ancien enseignant sierrois, accusé d'actes d'ordre sexuel avec plusieurs élèves. L’homme ne s’est pas présenté à l’audience. La police est allée le chercher à l’hôpital de Malévoz à Monthey.
Des pleurs. Une jeune femme, victime présumée, qui sanglote en pleine salle d’audience. Le procès était très attendu ce lundi matin au Palais de justice de Sion.
Oui très attendu de par l'ampleur des faits reprochés, le nombre de victimes présumées, et l'endroit où les faits se seraient passés. On parle ici d’une école à Sierre, de sept enfants, âgées d'une dizaine d'années au moment des faits. On parle d’un instituteur accusé d'actes d'ordre sexuel avec ces enfants et d'actes d'ordre sexuel commis « sur personne incapable de discernement ou de résistance ». Les faits se seraient déroulés entre 2011 et 2013.
Rebondissement, l’accusé d’une cinquantaine d’années, résident valaisan, ne s’est pas présenté à l’audience. Une victime présumée, soutenue par des proches, a fondu en larmes au moment de cette annonce.
Comment expliquer cette absence ? Son avocat Me Couchepin s’explique. « Mon mandant est hospitalisé pour dépression dans un hôpital psychiatrique, il n’est pas en état de comparaître. Mon client souhaite répondre aux accusations infondées oui, mais il n’est pas en état... Nous demandons la suspension de la procédure et le renvoi de la séance ». La dépression serait directement liée à cette affaire judiciaire, la pression médiatique est aussi mise en cause.
Du côté des parties civiles, c’est l’incompréhension. Alors que certains avocats demandent que la police interpelle le prévenu et le fasse venir de force pour le juger aujourd’hui, d’autres acceptent un ajournement. Une chose est sûre : aucun avocat ne souhaite un procès sans accusé. «Il doit être confronté, il doit assumer ses crimes !» confie Me Gard.
Après une longue interruption de séance pour permettre au tribunal de délibérer, les juges ont décidé en fin de matinée de ne pas annuler le procès. «Un mandat d’amener a été délivré. L’accusé sera jugé et assistera aux débats », confirme le Tribunal. L’homme est arrivé menotté aux alentours de 11h15, entouré par des policiers.
Le procureur Alexandre Sudan a requis 40 mois de prison ferme, avec un traitement ambulatoire pour trouble mental.