Le premier âge du fer au coeur du dernier roman de l'écrivain sierrois Philippe Favre
Le dernier roman de Philippe Favre, "La Princesse celte", est paru à la fin de l'an dernier. L'écrivain sierrois a invité samedi les lecteurs à une rencontre, histoire de découvrir notamment les lieux de l'intrigue

Ils se sont déplacés nombreux samedi à Sierre pour une rencontre autour du dernier livre de Philippe Favre. Le romancier invitait les lecteurs à découvrir notamment les photos de repérage qui lui ont servi lors de l'écriture de son roman "La Princesse celte", paru à la fin de l'an dernier.
Après le Moyen Âge tardif et la fin de l'Antiquité dans ses précédents livres, Philippe Favre s'est en effet lancé le défi d'une nouvelle période pour ce nouvel ouvrage, coécrit avec Olivier May: le premier âge du fer, en 499 avant Jésus-Christ.
Les femmes au pouvoir
Une idée soumise par l'archéologue Philippe Curdy. Car, si cette période est peu connue du grand public, elle a été bien étudiée par les professionnels. "La grande particularité de cette époque, c'est le pouvoir des femmes", explique Philippe Favre. "En Occident, en Europe, le pouvoir leur a été dévolu pendant 75 à cent ans, sur cinq ou six générations de femmes", note-t-il.
Son interview:
Près de 15'000 pages de rapports archéologiques
Mais ce voyage en 499 avant Jésus-Christ ne s'est pas fait sans préparation. L'équipe a été encadrée dès le début par des spécialistes de la période. Mais les écrivains ont aussi dû faire leurs propres recherches. Philippe Favre a fait le décompte : il a lu, pour l'occasion, 14'904 pages de rapports archéologiques.
Un travail de bénédictin mais qui donne, selon lui, "une forme de réalité au roman, qui n'est pas une projection de nos fantasmes sur cette période mais qui colle à des éléments qui ont effectivement été découverts". "On a des éléments qui viennent apporter au roman la densité qu'il faut pour plonger le lecteur dans la période", assure encore l'auteur. Son interview :
La suite: probablement en essai
Comme à son habitude, Philippe Favre situe une partie de son action en Valais. Cela n'a rien de chauvin, assure l'ancien prof d'histoire. Il avoue avoir "peu d'imagination". C'est la raison pour laquelle il dit avoir besoin de voir les lieux dans lesquels il situe la trame de ses romans. Gamsen, la région du Lac Majeur, Vix en Bourgogne-Franche Comté… Des lieux proches pour des raisons de commodité, assure Philippe Favre.
Quant à l'écriture à quatre mains, elle a connu des hauts et des bas, sourit l'écrivain. Si les deux hommes ont partagé la même vision du travail, des problèmes ont immanquablement fini par surgir. "Essayez de faire mourir le personnage créé par l'autre… Il ne vaut mieux pas!", plaisante l'auteur.
Dans son prochain livre, celui-ci pourrait bien délaisser le genre du roman historique. Il refuse d'en dire davantage pour l'instant mais évoque, pourquoi pas, "un essai sur un phénomène actuel".
«La Princesse celte» est publiée aux éditions Favre
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