Le lac souterrain de St-Léonard résiste à la pandémie

Le lac souterrain de St-Léonard s’en sort bien. Le site n’a pu ouvrir ses portes que le 24 avril dernier, soit presque deux mois après les musées, les bibliothèques ou les parcs zoologiques. Il a ainsi été privé de ses visiteurs pendant les vacances de Pâques, une période qui lance habituellement la saison.

Les touristes suisses au rendez-vous

En dépit de cette ouverture tardive, le directeur du lac souterrain explique que le site n’a pas beaucoup souffert des mesures de lutte contre la pandémie durant ces deux dernières années. « Le bilan est neutre, voire plutôt positif. La fréquentation a été assez peu impactée, à l’exception des tour-opérateurs et des courses d’école. Mais finalement, la clientèle suisse est bien présente et on s’en réjouit », raconte Cédric Savioz, en poste depuis dix ans.

Un système de réservation a été mis en place afin de lisser le flux de visiteurs sur toute la journée. Selon le directeur, cette manière de procéder n’a pas impacté la fréquentation. Le lac souterrain n’a pas été non plus subi outre mesure le semi-confinement du printemps 2020. Les travaux de modernisation réalisés l’an dernier impliquaient de toute manière une fermeture du site.

Un futur toujours incertain

Le bâtiment d’accueil a été entièrement refait. Il comprend désormais une nouvelle boutique, une nouvelle buvette et un espace didactique qui apporte des informations supplémentaires sur l’histoire et la géologie des lieux. Les investissements se sont élevés à 2,5 millions de francs. Pour l’instant, les seuls autres travaux prévus concernent la sécurisation du site. À ce niveau-là, on rappelle que le lac a été rendu navigable par le tremblement de terre de 1946. Il est donc envisageable qu’il devienne, un jour, inaccessible. « Comme le dit régulièrement le géologue qui suit la grotte, on n’a pas de boule de cristal pour savoir ce qui va se passer au niveau de l’évolution géologique du site. De toute façon, ce sera le cas un jour. Mais on n’a pas la possibilité de savoir si ce sera dans 10 ans, 20 ans ou 400 ans », explique Cédric Savioz.

Le lac souterrain avait dû fermer pendant deux ans et demi entre 2000 et 2003, année depuis laquelle il est géré par une société anonyme dont la commune de St-Léonard est l’unique actionnaire. Des travaux de renforcement avaient alors été entrepris à la suite de la chute d’un bloc de roche. Des extensomètres avaient été installés afin de détecter tout mouvement de la voûte. Selon ces capteurs, la grotte n’a pas bougé durant ces vingt dernières années.