Le Grand Conseil veut des places de stage et d'apprentissage pour former du personnel de santé

La crise du Covid-19 a montré la dépendance de la Suisse et du Valais au personnel de la santé formé à l'étranger. Un projet de loi visant à renverser cette tendance a été accepté ce mercredi à l'unanimité par le Grand Conseil valaisan.
En Suisse, 60% du personnel infirmier engagé durant la période 2010-2014 disposait d'un diplôme délivré dans le pays. En Valais, la situation est analogue, a indiqué le gouvernement valaisan dans son message au Grand Conseil. Le projet de loi adopté par 122 voix veut obliger les institutions sanitaires à mettre à disposition des places de stage et d’apprentissage pour former plus de professionnels de santé non universitaires sur le territoire. Celles-ci se verront indemnisées par le canton. Le texte est inspiré du système mis en place avec succès dans le canton de Berne depuis dix ans. Il suit également les recommandations de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé. La loi a été adoptée en une seule lecture.
La gauche avait déposé un amendement demandant la mise à disposition des places d'apprentissage dès la fin de la scolarité obligatoire, soit dès l'âge de 15 ans révolus. Les députés ont suivi la Commission de la santé, des affaires sociales et de l’intégration (SAI) qui avait refusé la proposition. Ils ont en revanche appuyé un autre amendement, cette fois de la Commission découlant d'une proposition PLR. Ainsi, le Conseil d'Etat est chargé d'évaluer la mise en oeuvre et les effets de la présente loi et de remettre un rapport au Grand Conseil tous les cinq ans.
Lors de l'entrée en matière, l'UDC avait estimé que les sanctions prévues contre les institutions qui ne respecteraient pas la nouvelle loi étaient "peut-être un peu exagérées" et avait indiqué qu'elle en parlerait lors de la lecture de détails. Le parti n'a finalement déposé aucun amendement.