Le Fulliérain Luc Malbois nous fait découvrir sa passion : la pêche à la mouche
Quitter son travail et faire de sa passion son nouveau gagne-pain. C'est le pari qu'a tenté un Valaisan qui propose des journées d'initiation ou de perfectionnement à la pêche à la mouche en Valais et hors canton.

Quitter un poste à responsabilité pour vivre de sa passion. C'est ce qu'a fait le Fulliérain Luc Malbois en arrêtant de travailler dans un laboratoire de la HES SO Valais pour faire de la pêche à la mouche son métier.
"C'est un grand monde, avec une approche assez sportive"Luc Malbois, guide de pêche à la mouche certifié
Muni de son diplôme de moniteur conféré par la Fédération suisse de pêche, le Valaisan est devenu maître dans l'art de pêcher à la mouche. Une activité bien plus technique et sportive qu'on ne le pense, selon lui. "C'est un grand monde. Souvent, les gens voient la pêche comme quelque chose de lent et où il y a beaucoup d'attente. Mais en fait, ce n'est pas ça. C'est une approche assez sportive", raconte Luc Malbois. Et d'ajouter: "On va essayer de comprendre la nature, les écosystèmes".
S'adapter à son environnement
Que ça soit dans des cours d'eau, dans des lacs de montagne ou même dans la mer, Le Fulliérain a aussi multiplié les expériences aux quatre coins du globe ces 15 dernières années. Avec parfois des échecs qui lui ont permis de perfectionner sa technique.
"Pêcher une truite de 20 ou 30 centimètres dans un lac de montagne ou un poisson de mer qui fait 50 kilos, ce n'est pas le même matériel à avoir"Luc Malbois, guide de pêche à la mouche certifié
Son maître mot : l'adaptation. "Dès qu'on change d'espèce, on doit s'adapter. La technique de lancer reste la même mais si on veut pêcher une truite de 20 ou 30 centimètres dans un lac de montagne ou un poisson de mer qui fait 50 kilos, ce n'est pas le même matériel", confirme Luc Malbois. C'est d'ailleurs hors des frontières du pays qu'il a fait les prises les plus exotiques.
Désormais, cette activité est même devenue son quotidien. Il propose des journées d'initiation ou de perfectionnement à la pêche à la mouche. Et ce sont aussi bien des Suisses que des étrangers qui font appel à ses services pour découvrir cette pratique. Avec malgré tout une plus grosse proportion de Suisses qui souhaitent découvrir des coins propices à la pêche à l'étranger. Slovénie, Espagne, Italie, ne sont d'ailleurs que quelques-unes des régions qu'il cible au printemps. "Entre juillet et août, j'essaie de rester en Suisse parce qu'il y a aussi de la demande ici. D'ailleurs, les conditions sont bonnes en été dans le pays. Il faut en profiter. On est le château d'eau de l'Europe", précise le Fulliérain.
Coin idyllique et eau translucide
Luc Malbois possède également deux lacs que le canton lui a cédé pour une période déterminée. "Le canton gère les rivières et les grands lacs de montagne. Ensuite, il y a les petits lacs de montagnes qui sont affermés. Ça veut dire que ce sont des droits de gestion de lac pour une période de 10 ans", explique ce dernier.
En d'autres termes, une mise aux enchères à laquelle tout le monde peut participer. Celui qui a la mise la plus haute obtient ce droit de gestion. "Je gère deux lacs à Derborence, dans un coin magnifique, avec de l'eau translucide qui se prête bien à la pêche à la mouche. J'aime bien y amener les étrangers pour qu'ils puissent voir à quoi ressemble cette activité".