Le flou règne autour du mobbing en Valais

Quelle est la part de salariés touchés par le mobbing ? Cette question est posée au Conseil fédéral par l’élu valaisan Mathias Reynard. Le socialiste relève dans son interpellation que les derniers chiffres publiés datent de 2015. Dans une enquête suisse sur la santé, 6,8% des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes d’un acte de harcèlement moral au travail au cours des douze derniers mois. En 2002, ce chiffre était de 4,4%. Pour Mathias Reynard, une tendance inquiétante semble se dessiner.

On ne sait donc pas encore si le Conseil fédéral dispose d’autres chiffres, alors qu’en Valais, il n’existe aucune statistique. « Le mobbing constitue une zone grise. Nous n’avons aucune idée de combien de personnes font le choix du mutisme pour conserver leurs chances sur le marché du travail », explique Nicolas Bolli. Pour le chef du Service de la protection des travailleurs, il est donc compliqué de réaliser une étude, d’autant plus que beaucoup de salariés se disent victimes de harcèlement moral au travail, alors qu’il s’agit d’un autre problème.

La définition du mobbing est en effet très précise. Il s’agit d’un enchainement de propos ou agissements hostiles, répétés fréquemment et par lesquels on cherche à isoler une personne. « Il faudrait d’ailleurs inscrire cette définition dans le code pénal », précise Nicolas Bolli, avocat de formation. Mathias Reynard demande justement dans son interpellation s’il serait judicieux d’ajouter un article de loi pour définir précisément ce qu’est le mobbing.

Le conseiller national valaisan attend donc désormais les réponses du Gouvernement.