Le Confédéré n?a plus de rédacteur en chef

Le Confédéré n’a plus de rédacteur en chef. Jean-Jacques Michelet, licencié en juin, ne sera pas remplacé. Cette décision attriste le président de l’hebdomadaire. Victor Glassey se dit cependant soulagé, car cette mesure permettra « d’être plus efficace à l’avenir et de concurrencer au mieux des médias comme Facebook, un véritable carnotzet de l’information ».

Avant d’en arriver au premier licenciement de son histoire, Le Confédéré a essayé de trouver d’autres solutions, comme la réduction des coûts fixes et de réalisation du journal d'opinion valaisan. « Mais force est de constater que nous tirons la langue depuis 10 ans », relève Victor Glassey. « Nous sommes donc obligés de revenir à la formule des années 70-80 », poursuit-il. Une formule qui laisse davantage de place à des contributeurs bénévoles.

Le président précise que la presse écrite est au bord du gouffre. Elle doit composer avec des recettes publicitaires en baisse et une érosion du nombre d’abonnés.

Pour Victor Glassey, hors de question de passer de la version papier au numérique, comme s’y essaie Le Matin. Pour justifier ce choix, il prend en exemple le quotidien canadien La Presse. Un quotidien qui n’a pas réussi à drainer suffisamment de publicité pour compenser la gratuité du journal, même si le nombre de visites mensuel s’élève à près de 3 millions.

Quid de l’avenir pour Le Confédéré qui est publié sans interruption depuis 1861 ? « Nous ne savons pas ce qu’il adviendra de la presse écrite sous forme imprimée d’ici 5 ou 10 ans, la question est en suspens», répond Victor Glassey.

Quoiqu’il en soit, Le Confédéré n’est pas pour des aides étatiques. « Mais il faudrait peut-être un contre-balancier par rapport à Billag pour la presse écrite », conclut Victor Glassey.