Le CO de Derborence innove pour faire le pont entre l’école et le monde professionnel.
Tâter du milieu professionnel chaque semaine, tout en suivant le cursus scolaire au cycle d’orientation. C’est le pari que compte tenir le cycle d’orientation de Derborence, avec un projet pilote pour ses élèves des anciennes classes d’observation.
En Valais, on parle de cycle d’orientation pour les anciennes écoles secondaires et ça ne doit rien au hasard.
C’est le canton qui l’affirme : la mission des CO est aussi de donner aux élèves, les moyens de choisir une voie. Y compris à celles et ceux qui rencontrent des difficultés scolaires et qui relèvent de l’éducation spécialisée. « Le métier au cycle d’orientation, c’est d'orienter…L’important, c’est qu’on ne fasse cette rencontre avec le monde professionnel et que l'on travaille l’orientation et pas en vase clos », souligne Jean-Philippe Lonfat, chef du service de l’enseignement valaisan.
Ce principe, le Cycle d’orientation de Derborence a décidé de l’appliquer à la lettre avec un programme sur mesure totalement insolite dans l’école valaisanne.
Un pont sur mesure pour les élèves, entre école et économie
Pilote, le projet s’adresse à ses élèves des anciennes classes d’observation, aujourd’hui intégrés mais appuyés par l’enseignement spécialisé. Ces élèves qui peinent dans le milieu scolaire pourront plus facilement trouver leur voie professionnelle en goûtant à des métiers par l’expérience répétée toute l’année, une après-midi par semaine, explique le directeur du CO qui a initié le projet, Blaise Germanier.
Le suivi reste du ressort des enseignants spécialisés, également chargés d’évaluer toutes les six semaines, les points forts et ceux qui méritent d’être améliorés pour chacun des élèves, une petite trentaine, de 9 et 10 C-O.
La première volée vient tout juste de débuter sur le terrain. Un terrain que les entreprises de la région ont largement facilité. Elles sont une soixantaine de la région à avoir répondu favorablement aux appels à soutien du Cycle d’orientation.
« Là, c’est une initiative que l'on va évaluer… qui est intelligente qui est tournée sur le pragmatique tout en n'abandonnant pas la grille horaire et les objectifs du PER (Plan d’études romand). Si cet objectif complémentaire à d’autres expériences aboutit, on pourra la proposer à d’autres établissements », conclut Jean-Philippe Lonfat.