Le "bac" reprend de la couleur en école privée en Valais
Parmi les pionnières en la matière, depuis 1979 dans le canton, Ardévaz reprend du service pour le « bac ».
Parmi les pionnières en la matière, depuis 1979 dans le canton, Ardévaz reprend du service pour le « bac ».
Contrairement à d’autres écoles qui ont maintenu leur cursus de baccalauréat, l’école privée sédunoise l’a en effet suspendue, il y a trois ans, « en raison des conditions d’admission des universités qui exigeaient la mention pour le bac à l’admission », commente Alexandre Moulin, le directeur de l’école (interview ci-dessous). Mais depuis, une partie des institutions de formation du 3ème degré sont revenues à de meilleurs sentiments, sur intervention notamment de l’ambassade de France en Suisse, explique Alexandre Moulin, mais aussi du GESBF (groupement des Ecoles Suisses qui préparent le baccalauréat), précise Patrice Cretton, directeur général Les Buissonnets&Montani, … « qui a engagé des avocats pour défendre les écoles privées ».
Reste que le revirement de plusieurs universités dont Lausanne et Fribourg a donc rouvert la brèche donnant une véritable aubaine aux écoles privées qui, pour celles qui avaient suspendu leur cursus, peuvent ainsi à nouveau étoffer leur offre. Dans le cas d’Ardévaz, sur 150 étudiants en formation, 30% suivent la préparation au baccalauréat (l’école propose en parallèle des cours de langues suivis par 120 personnes). Le registre de l’enseignement privé reste toutefois difficile. Il a d’ailleurs vu fondre les tentatives du privé face au secteur public, en particulier pour des écoles qui n’étaient pas implantées depuis des lustres.
En 30 ans, l’Union valaisanne des écoles privées, est passée de plus de 20 membres à six dont les trois liées au tourisme et à l’hôtellerie (Bluche, le Vatel et le Ritz) et celles qui oeuvrent dans les différentes filières de scolarité et de préparation aux études supérieures (ndlr : Montani et les Buissonnets, à Sion - sous l'égide de Lemania mais en société anonymes indépendantes et à but non lucratif - ainsi que Nemesis à Monthey), précise encore Alexandre Moulin, également président de la faîtière.