La société médicale du Valais monte au créneau pour défendre les siens
La Société médicale du Valais (SMV) entame la semaine prochaine des négociations qu’elle qualifie de cruciale.

La Société médicale du Valais (SMV) entame la semaine prochaine des négociations qu’elle qualifie de cruciale.
L’enjeu est clair : il s’agit de corriger le tarif reconnu dans notre canton qui est aujourd’hui le plus bas de Suisse pour les prestations de médecine ambulatoire, dénonce la SMV. La cause est à chercher dans le système de tarification qui repose sur des négociations bilatérales entre assureurs et prestataires cantonaux, sous l’arbitrage, sans accord obtenu, du gouvernement.
Résultat : une première erreur enregistrée en 2004 lors du lancement de TARMED, la référence tarifaire nationale, n’a cessé de se reporter au fil des années. Conséquence, la facturation de nos médecins est à 15% en dessous de la moyenne suisse, relève la vice-présidente de la SMV, Marie-Josephe Rey.
L’hôpital est lui aussi concerné puisqu’il pratique aussi de la médecine ambulatoire mais à un tarif reconnu légèrement plus élevé – 87 centimes – mais qui reste bien en deçà des tarifs pratiqués dans les autres cantons.
Il faut dire que le système est complexe et totalement morcelé. « Ce système TARMED semble être un peu au bout de ce qu’on peut en attendre », estime Eric Bonvin, directeur général de l’Hôpital du Valais qui déplore qu’alors que « ces tarifs de la médecine ambulatoires sont sensés couvrir les coûts effectifs pour pouvoir prodigués des soins pas forcément onéreux mais de qualité… et en même temps le système ne permet justement pas de couvrir ces coûts ».
Dans l’immédiat, la Société médicale du Valais vise une reconnaissance du point autour des 90 centimes. Elle compte convaincre les assureurs avec des arguments chiffrés et factuels recensés auprès de tous ses membres.
Un accord doit être signé avant la fin décembre. Au cas contraire, le gouvernement valaisan devra arbitrer le différend.