La guêpe samouraï détectée pour la 1ere fois en Valais

La guêpe samouraï a été détectée pour la première fois en Valais. Le petit insecte noir d’un à deux millimètres a été identifié lors de la récolte du houblon sur le site d’Agroscope, à Conthey. Cette découverte, qui date en fait de septembre 2022, n’a été révélée qu’en ce début de printemps par l’institut de recherche agricole, après une série de tests morphologiques et génétiques.

"Les ennemis de mes ennemis sont mes amis"

Louis Sutter, collaborateur scientifique à l'Agroscope

Inoffensive pour l’homme, la guêpe samouraï est l’ennemi naturel d’une menace sérieuse pour l’agriculture : la punaise diabolique. Sa présence est donc une excellente nouvelle pour le canton. Le biologiste Louis Sutter est collaborateur scientifique à l’Agroscope. C’est lui qui a découvert la guêpe samouraï : "C’est une grande chance. Ça montre déjà que le prédateur naturel de la punaise diabolique est là et qu’il va peut-être pouvoir contenir les populations".

Cette découverte ouvre également la porte à la réalisation de tests pour le canton. "Tant qu’un insecte n’est pas naturellement installé, il est interdit de mener des essais", se réjouit Louis Sutter.

La punaise diabolique : un ravageur très gourmand

La punaise diabolique peut s'attaquer à plus de 200 plantes hôtes, aussi bien des fruits que des légumes. Ses piqûres les déforment et les rendent impropres à la consommation. Les dégâts sont tels que depuis 2018, le ravageur fait l’objet d’un monitoring de la Confédération et des cantons.

En 2019, la punaise diabolique a causé des dégâts pour plus de 3 millions de francs en Suisse, principalement sur des poiriers de la partie alémanique du pays. Les vergers valaisans, eux, ont été relativement épargnés. Preuve peut-être que la guêpe samouraï y est établie depuis un certain temps déjà.

La guêpe samouraï détectée dans seulement cinq cantons

Avant le Valais, la présence de la guêpe samouraï n’a été confirmée que dans les cantons du Tessin, de Zurich, de Bâle-Ville, de Thurgovie. On la trouve en général sur des pontes de punaises diaboliques qu’elle parasite. Jusqu’ici, elle semble le meilleur moyen de lutte contre le ravageur, les insecticides n’ayant qu'une efficacité restreinte.