La droite veut supprimer des caisses de chômage privées pour mieux économiser
La Suisse compte trop de caisses de chômage pour le nombre de chômeurs : la droite bourgeoise propose de supprimer des infrastructures dans les cantons les mieux lotis.

La Suisse compte trop de caisses de chômage pour le nombre de chômeurs : la droite bourgeoise propose de supprimer des infrastructures dans les cantons les mieux lotis. Le Valais est dans le viseur.
Le Valais a trop de caisses de chômage par rapport au nombre de demandeurs d’emploi… C'est en tout cas ce qu'induit la droite bourgeoise, à la lecture d'un rapport du Contrôle fédéral des finances. Les schémas montrent un Valais bien loti par rapport à d'autres cantons : quand certains ne possèdent qu'une seule caisse de chômage - la caisse cantonale publique - le Valais, lui, compte 4 structures, dont 3 privées. «Inutile» selon des élus UDC, qui proposent d'économiser en supprimant bureaux privés et guichets.
Jean-Claude Frésard, directeur de la caisse cantonale de chômage, ne voit pas les choses de cette manière. «Le Valais ne possède pas trop de structures, insiste-t-il. Dans un scénario où les caisses privées seraient supprimées, la caisse publique ne pourrait pas assumer la totalité du travail, avec ses ressources actuelles.» Jean-Claude Frésard voit d’ailleurs la concurence comme saine et garante d'un service à la clientèle optimal.
Parmi les arguments de la droite : la digitalisation. Pour elle, rien ne justifie la multiplication des offices de paiement, alors que les guichets ont tendance à être boudés. Avec 5 offices publiques de paiement, le Valais est effectivement présent de Brigue à Monthey. «De quoi garantir un service de proximité», assure Jean-Claude Frésard, qui précise que «la formule n’a jamais été remise en question par le canton. Il est important de garder des rapports relationnels humains.»
Le directeur de la caisse cantonale de chômage ajoute que le virage du numérique est déjà entamé et discuté au sein de groupes de travail, «mais il ne signifiera pas un allègement du travail pour les collaborateurs. Simplement un travail différent.»