La deuxième saison de la série haut-valaisanne «Tschugger» sort ce jeudi
La série haut-valaisanne « Tschugger » revient pour une deuxième saison. Elle sort ce jeudi. Avec une audience de plus d'un million de vue en ligne (Play Suisse et Play SRF), le premier volet avait été couronné de succès. D’autant plus impressionnant que la majorité des acteurs sont des amateurs.
La saison 2 de la série policière haut-valaisanne Tschugger sort ce jeudi. Après le succès de la première saison, disponible en dialecte et sous-titré en français, l’agent Bax revient.
La mini-série décalée raconte l’enquête de ce flic moustachu – style Magnum, mais mal-habillé – qui part à la recherche de trafiquants de drogue. Il se frotte alors à des géants de la construction haute valaisane qui trempent dans des histoires plus ou moins illicites. Une sorte de Raclette-western, selon certaines critiques.
Les cinq premiers épisodes de la saison 1 ont été suivis par 446'000 téléspectateurs et téléspectatrices en moyenne sur SRF 1. Et ils ont totalisé un million de vues sur Play SRF et Play Suisse, les plateformes en ligne lancées par le service public.
«C'est la première fois qu'une production suisse a eu une si grosse différence d'audience entre la diffusion en ligne et celle à la télévision.»
David Constantin, réalisateur et acteur de Tschugger
Le policier Bax, dans la vraie vie, c’est David Constantin. Il est comédien, cascadeur et originaire de Salquenen. C’est aussi lui qui a réalisé et co-écrit la série. Et il se réjouit de l'enthousiasme qui a entouré la sortie de Tschugger («flic» en dialecte). « Ces chiffres étaient très impressionnants pour moi, explique-t-il. C'est la première fois qu'une production suisse a eu une si grosse différence d'audience entre la diffusion en ligne et celle à la télévision. » La mini-série fait maintenant son chemin en Allemagne et en Autriche. D'autres pays pourraient également être intéressés.
Des amateurs, de la politique et de l'authenticité
La réussite est d’autant plus impressionnante que la majorité des acteurs sont des amateurs. Il faut dire que l’un des principaux critères était celui de parler haut-valaisan… «Je ne suis pas certain qu'il y aurait eu assez d'acteurs professionnels disponibles sur le haut du canton pour jouer dans Tschugger», rigole Sebastien Werlen, agent de sécurité dans Tschugger, employé de la HES-SO et jeune politicien (PS) dans la vie réelle. «Mais il est aussi évident que ce choix ajoute de l’authenticité à l'histoire», reprend l'habitant d'Agarn.
«Je ne suis pas certain qu'il y aurait eu assez d'acteurs professionnels disponibles sur le haut du canton pour jouer dans Tschugger.»
Sebastien Werlen, agent de sécurité dans Tschugger, employé de la HES-SO et jeune politicien (PS) dans la vie réelle
L'authenticité – mêlée à une bonne couche d'autodérision – est également à aller chercher du côté de la proximité entre la vie de certains de ces acteurs amateurs et le rôle joué dans la série. On pense ici à Olivier Imboden, important entrepreneur dans le Haut-Valais et élu CVPO (Le Centre) au Grand Conseil. Cet habitant de Viège joue en effet le patron d'une grosse entreprise de construction. Après de longues hésitations, c'est avec beaucoup d'humour que le député a accepté de jouer un mafieux, trempant dans des affaires plus ou moins illicites.
Balotelli dans une saison 3?
«J'aimais bien trouver des gens qui incarnent leur personnage, raconte le réalisateur. C'est dire qu'ils soient proches – à plus ou moins faible niveau évidemment!– de la réalité.» Il se réjouit d'ailleurs, car certains nouveaux arrivants en Valais l'inspirent déjà. «Par exemple Mario Balotelli... ce serait super de l'avoir dans la série s'il devait y avoir une troisième saison!» Rien n'est pourtant encore prévu ou acté, nuance-t-il, ni pour la troisième saison, ni pour le footballeur. «Je ne pas s'il est intéressé à tourner... mais évidemment, il faudra d'abord voir les résultats sur le terrain de foot...»
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Quant à l'intrigue de la deuxième saison, elle s'annonce aussi délirante que la première. Le Valais, et une partie de l'Europe, se retrouve face à un gros danger. Les agents Bax et Pirmin, toujours autant à côté de leurs pompes, se lancent dans l'aventure. «Il y aura beaucoup d'actions, d'émotion et des accidents... Et on va beaucoup rigoler», annonce David Constantin. Le scénario a également prévu de nouveaux personnages, tels que des moniteurs de ski: des scènes de neige tournées du côté de Zinal et Crans-Montana. Le tournage a également profité de certains paysages au Grand-Saint-Bernard et dans le Val d'Hérens.
Cette deuxième saison est disponible dès aujourd'hui en haut-valaisan sous-titré en anglais sur la plateforme de streaming Sky. Les épisodes seront traduits en français dès décembre. Ils seront alors à retrouver gratuitement sur le site Play Suisse.