La cybercriminalité inquiète la Police cantonale valaisanne
Le Valais reste un canton sûr. C’est ce qu’a déclaré la Police cantonale lors de sa conférence de presse annuelle. Elle a aussi exposé ses principales préoccupations sécuritaires. Et la cybercriminalité en fait partie.

La Police cantonale valaisanne qualifie son bilan 2020 de « positif ». L’an dernier, le nombre d’infractions au Code pénal pour 1'000 habitants a encore diminué en Valais. Il se situe en-dessous de la moyenne nationale. Le taux d’élucidation des infractions contre la vie, l’intégrité corporelle et l’intégrité sexuelle est supérieur à 90% et à la moyenne suisse. Les cambriolages sont eux aussi en baisse.
Sur les routes, le nombre de victimes est historiquement bas en Valais. 10 personnes sont décédées en 2020. Les accidents ont diminué par rapport à 2019, alors que 7'000 véhicules supplémentaires circulent dans le canton.
La cybercriminalité jugée « préoccupante »
Même si elle se dit satisfaite de ses statistiques 2020, la Police cantonale valaisanne reste préoccupée par plusieurs types d’infractions, comme les escroqueries sur internet. « Le nombre de cas de cybercriminalité a explosé ces dernières années, en particulier en 2020. Ces escrocs profitent de la faiblesse et de la détresse de certaines personnes pour leur soutirer des sommes d’argent très importantes. C’est un phénomène qui a pris de l’ampleur et la période de Covid n’a pas arrangé les choses. Il est nécessaire que les forces de police s’adaptent à cette nouvelle criminalité », explique Christian Varone. En 2020, la Police cantonale valaisanne a enregistré 371 escroqueries sur internet. Ce nombre a presque triplé en cinq ans. Le montant total subtilisé aux Valaisans l’an dernier s’élève à plus de 2,7 millions de francs.
Parmi les principales préoccupations sécuritaires de la Police cantonale valaisanne figurent aussi la criminalité de rue, la criminalité transfrontalière et les violences domestiques.
L’impact du Covid sur les missions habituelles
La Police cantonale a aussi dû participer à la lutte contre le coronavirus et assumer un rôle qui s’est ajouté à ses missions habituelles. « Par exemple, lors des fêtes de fin d’année, nous avons dû mettre 220 policiers sur le terrain. Ça veut dire que nous avons dû supprimer des vacances, revoir les plans de travail. Ça a été particulièrement astreignant pour les collaboratrices et collaborateurs, mais aucun n’a rechigné à la tâche », raconte Christian Varone, commandant de la Police cantonale valaisanne, qui ajoute que malgré cet engagement supplémentaire, la police a réussi maintenir le haut niveau sécuritaire du canton.
Lors de la première vague de la pandémie, la Police cantonale a veillé au respect des règles sanitaires, afin d’éviter un engorgement des hôpitaux. Elle est ensuite passée à une stratégie de prévention et de répression ciblée. Au total, la Police cantonale a distribué presque 2'400 amendes d’ordre et effectué 200 dénonciations au Ministère public.