L'UDCVr, en "faux-plat montant"? Enjeux et espoirs avec son président, Cyrille Fauchère
L'UDC du Valais romand tenait son assemblée générale vendredi soir à Vétroz.

L'UDC du Valais romand tenait son assemblée générale vendredi soir à Vétroz. Avec deux grands enjeux politiques: leur initiative de limitation «pour une immigration modérée» en votation le 17 mai prochain et les élections communales de la fin de l'année.
Une bonne centaine de membres de l'UDC du Valais romand étaient présents vendredi à Vétroz pour leur assemblée générale. Le nombre de cotisants de la section francophone est «en faux-plat montant» estimé à environ 1’000 adhérants, selon le Président Cyrille Fauchère. Comprenez qu'il est stable avec une légère augmentation. Selon lui, la vitalité des militants est enthousiasmante, d'autant que plusieurs grandes campagnes se profilent.
«Le coronavirus, un élément contextuel qui confirme notre interprétation de la frontière»
Premier enjeu, leur initiative fédérale dite de limitation, combattue non seulement par le Conseil fédéral, la Conférence des Cantons mais également par les milieux économiques et les syndicats. Une donnée qui n'inquiète pas Cyrille Fauchère. « Il s’agit simplement de démontrer les bienfaits d’une saine maîtrise des frontières. Cela ne signifie pas qu’il faut les fermer, cela veut simplement dire: rester maître de son destin et protéger les gens qui sont à l’intérieur.»
Il cite ainsi la question des pressions migratoires venues de la Turquie vers la Grèce ainsi que le coronavirus. L’UDC profitera-t-il des craintes liées à l’épidémie pour mettre en avant son initiative? «Non, ce n’est pas la stratégie. Cette initiative est d’elle-même très pertinente, assure le Sédunois. Ce sont simplement aujourd’hui des éléments contextuels qui viennent un peu confirmer notre interprétation de la frontière.»
Deuxième point important: les élections communales d'octobre prochain. Pour le Président, il s'agira de maintenir les 22 élus sortants. Il annonce par ailleurs que l'UDC se présentera dans au moins 34 communes. Concernant les villes, les objectifs sont de placer un élu à l'exécutif à Sierre et de revenir en force à Martigny: ce qui sera difficile dans ce deuxième cas.
«Notre parti a besoin d’exister sous sa propre étiquette»
A Monthey, le candidat sortant, Pierre Contat avait accédé au Conseil municipal grâce à une alliance avec l'Entente sous le nom d'Alternative pour Monthey et cela s'était joué à quelques voix: il partira cette année seul. «C’est positif», réagit Cyrille Fauchère qui ne veut pas craindre pour la réélection de son collègue de parti. «L’UDC n’a jamais contesté les ententes là oû elles existaient. Mais notre parti a aussi besoin d’exister sous sa propre étiquette et en l’occurence, cette candidature à la réélection sous la bagnière UDC, c’est le symbole d’une grande maturité du parti.»
Pour finir, l'inquiétude vient des petites communes où la relève peine parfois à arriver, comme à St-Martin où le seul siège UDC de l’exécutif pourrait bien être perdu. «Nous sommes effectivement à la recherche de quelqu’un qui pourrait succéder à ce conseiller sortant (NDLR: Pierre Merinat) qui souhaitait prendre sa retraite. Etre élu à la tête d’une commune c’est une activité de tous les instants, admet Cyrille Fauchère. Il faut parfois admettre que c’est compliqué. Mais je suis persuadé que l’UDC du Val d’Hérens trouvera quelqu’un.»