"L'Homme sur la Lune ? Je m'en souviens parfaitement, je dormais !" Du pur Pascal Couchepin
C'était le 21 juillet 1969, il y aura 50 ans ce week-end, Neil Armstrong marchait sur la Lune.

C'était le 21 juillet 1969, il y aura 50 ans ce week-end, Neil Armstrong marchait sur la Lune. En Suisse, il était près de 4 heures du matin, de nombreux Valaisans étaient devant leur télé…. Enfin, pas tous ! Rhône FM vous propose les souvenirs de deux personnalités valaisannes. Un ancien président de la Confédération et une ancienne journaliste d’investigation.
Retour en arrière. Nous sommes en 1969. Le temps de Woodstock, des hippies, l'époque où tout semble possible. En avril 1969, la première transplantation cardiaque à Zurich est effectuée et en mai, première candidature de Sion - déjà! - pour les JO d'hiver. Oui, on rêvait.
Moi ? Je dormais !
1969, Nixon aux Etats-Unis, Pompidou en France. A Berne, le Valais a son conseiller fédéral, le PDC Roger Bonvin. Et à Martigny, un futur président de la Confédération n'est alors qu'un jeune conseiller communal (radical) de 27 ans. Pascal Couchepin vient d’obtenir son brevet d’avocat. Le 21 juillet 1969, à 3h56 précises, comment vit-il cet instant historique ? Sa réponse, du Pascal Couchepin dans le texte. «Eh bien si j’ose le dire, je dormais ! Car même si l’Homme marchait sur la Lune, je pensais que ça ne changerait pas ma vie le lendemain matin. En revanche, si j’avais mal dormi, j’aurais moins bien travaillé !» Malgré son pragmatisme légendaire, Pascal Couchepin reconnait avoir ressenti ce moment particulier. «Je me souviens m’être endormi avec une certaine excitation... Au matin, la première chose que j’ai faite, c’est de regarder le Teletext pour voir comment les choses s’étaient passées». Et les proches, la famille de Pascal Couchepin, se sont-ils levés ? «Il ne me semble pas. Car, quand le père de famille dort, tout le monde se sent en sécurité... Et tout le monde a été au lit.»
Une silhouette, pas bien dessinée, au milieu de la nuit
Autre personnalité valaisanne. En juillet 1969, Liliane Varone est correspondante en Valais pour la Tribune de Lausanne. Cette nuit-là, elle ne dort pas. «J’étais en vacances avec ma fille de cinq ans, au chalet de Veysonnaz. Alors je ne l’ai pas réveillée. J’étais toute seule au milieu de la nuit. Je me souviens de cette silhouette à la télé, pas bien dessinée, c’était particulier... Oui, une grande émotion. Ca m’a rappelé les lectures de Tintin (rires). C’était incroyable, mais nous n’étions pas surpris. A cette époque, on pensait que tout était possible». C'était il y a 50 ans. Certaines personnes dormaient... Beaucoup d'autres étaient réveillées. De nombreux auditeurs nous ont contactés pour nous parler de leur émotion cette nuit-là, une nuit vécue en famille, avec les anciens, les enfants, debout, au chalet ou chez des voisins qui avaient la télé. C'était le 21 juillet 1969, il était 3h56 du matin.