L'évêque de Sion ne veut pas de loi sur le suicide assisté en Valais
Le suicide assisté doit rester une liberté individuelle.

Le suicide assisté doit rester une liberté individuelle. Mais il ne doit pas devenir un droit dans la loi. L’avis de l’évêque du diocèse de Sion Jean-Marie Lovey, exprimé jeudi devant la presse.
Il craint une « banalisation » du suicide assisté, si cette possibilité devait être inscrite dans la législation, comme c'est le cas dans le canton de Vaud depuis 2013. "On risque aujourd'hui de présenter l'assistance au suicide comme une prestation de service normale reconnue", déplore Jean-Marie Lovey.
L’évêque de Sion salue la décision de l’Hôpital du Valais d’autoriser la pratique sous condition dans ses murs. A ses yeux, le recours à une commission d’éthique sécurise les patients comme leurs proches et le personnel soignant.
En revanche, il s’oppose à une autorisation généralisée de la pratique dans les EMS. A l’heure actuelle, une moitié des établissements valaisans seulement autorisent le suicide assisté.
Pas d'autorisation généralisée pour les EMS
Une commission du Grand Conseil planche actuellement sur une révision de la loi sur la santé. Elle étudie la possibilité d’y insérer un article précisant que le suicide assisté doit être pris en compte par toutes les institutions de santé du canton. « Ce serait catastrophique, non seulement pour la personne elle-même mais aussi pour la société » toute entière, estime l’évêque de Sion. Selon lui, « il faut tout faire pour que les personnes aient envie de vivre, plutôt que de mourir ». Il appelle de ses vœux la création, pour les EMS valaisans, d’une commission d’éthique, comme cela se fait déjà à l’Hôpital du Valais.
L’évêque qui précise toutefois autoriser l’accompagnement par des prêtres des personnes ayant décidé d’avoir recours au suicide assisté. Une directive a d’ailleurs été adoptée par la conférence des évêques suisses en ce sens, qui est actuellement en cours d’étude au Vatican.