Joël Rossier : "J'attends sereinement la venue de la police"

Joël Rossier, l'ancien chef du Service de l'Environnement, ne mâche pas ses mots. Tout d’abord sur les réseaux sociaux : il met directement en cause le Département de Jacques Melly et la Cogest. Dans un courier adressé au Service de l’environnement également, où Il affirme «attendre sereinement la venue de la police».

Tout part d'un communiqué officiel de l'Etat du Valais ce jeudi 7 novembre. On apprend que le fameux rapport Rossier, les 70'000 pages gravées sur un disque dur, proviennent d'une partie du serveur du Service de l'environnement. Il contient «des échanges d'e-mails, des résultats d'analyses, des géodonnées, des lettres, des documents en cours de travail ou des procès-verbaux de séances». Pour être clair, il s'agit ici de la quasi-totalité de l'activité du Service de l'environnement durant la période où Joël Rossier était le patron, entre 2016 et 2019.

70'000 pages transmises en 2018 déjà ?

La question qui revient : l'ancien chef de Service Joël Rossier a-t-il violé la loi en transmettant les documents au Médecin cantonal ? Sur Facebook, l'homme est catégorique. «Je n'ai pas accédé au serveur de l'Etat après ma mise en congé! Ces 70'000 documents ont été remis par le département de Jacques Melly en 2018 à la COGEST; qu'en a fait la COGEST ????»

Joël Rossier le dit noir sur blanc, ces 70'000 documents sont en mains des autorités depuis 2018, soit bien avant qu'il ne les transmette au Médecin cantonal. Joël Rossier qui ne manque pas d'affirmer que la Cogest, la Commission de gestion du Grand Conseil, a bel et bien ces documents en sa possession depuis plus d’un an. La Cogest, à l'époque présidée par Marianne Maret, la toute nouvelle conseillère aux Etats, élue le week-end passé.

«J'attends sereinement la venue de la police»

Dans un mail adressé ce jeudi à l’adjointe du Service valaisan de l’environnement et que nous nous sommes procuré, Joël Rossier n’y va pas par quatre chemins : «Ce n'aurait pas été malhonnête d'indiquer que le disque est celui préparé en double exemplaire en 2018 puis remis par le Chef du département à la COGEST qui en a accusé réception en mai ou juin 2018. Ce petit arrangement avec la réalité, permet (...) de continuer le massacre de ma personnalité». Un Joël Rossier qui conclut, sous forme de post-scriptum : «J'attends sereinement la venue de la police».