JO 2026 : partisans et opposants au coude-à-coude selon un sondage commandé par les médias valaisans
Il n'y a, à ce jour, ni majorité pour ni majorité contre le projet "Sion 2026" en Valais.

Il n'y a, à ce jour, ni majorité pour ni majorité contre le projet "Sion 2026" en Valais.
Selon un sondage commandé par les médias valaisans et réalisé du 13 au 19 avril auprès de 1036 citoyens, 45.5% des sondés accepteraient certainement ou probablement le crédit d'engagement de 100 millions de francs sur lequel ils devront se prononcer le 10 juin. Et 47.3% le refuseraient certainement ou probablement.
La marge d'erreur étant de 3%, il est absolument impossible de déterminer quel camp est en tête, précise l'institut M.I.S Trend, auteur de l'enquête.
Tout dépendra donc des 7.1% de personnes sans opinion à l'heure qu'il est.
Des signaux divergents
Partisans et opposants ont tous deux des raisons d'espérer.
Il ressort ainsi que plus les gens sont informés, plus ils sont favorables à "Sion 2026". Mais seuls 8% disent avoir changé d'avis depuis le début de la campagne. Les gains se font donc à la marge.
Les adversaires de la candidature pourront toujours se dire, eux, que les 45-59 ans et les 60-74 ans sont les plus hostiles au projet; le "non" est chez eux juste au-dessus de la barre des 50%. Or, ces tranches d'âge sont également celles qui votent le plus.
L'argent et encore l'argent
Sans surprise, ce qui retient le plus les citoyens valaisans d'adhérer à "Sion 2026", c'est la question financière. 40% des sondés mentionnent spontanément comme crainte le non-respect du budget et les dettes. Et même parmi les partisans affichés, ils ne sont que 32% à estimer que le Valais a tout-à-fait les moyens d'organiser les Jeux.
Ces doutes, on les retrouve au niveau des investissements à réaliser. Seuls 18% sont absolument convaincus qu'ils profiteront aux Valaisans.
Les JO comme moteur
A l'opposé, le projet olympique nourrit aussi des attentes. 29% des personnes interrogées pensent que le Valais va gagner en visibilité internationale, que les Jeux permettront de relancer le tourisme (27%) et de renouveler les infrastructures (16%).
Quelques disparités
Globalement, ce sondage exclusif ne met pas en évidence d'importantes fractures dans la population, hormis un clivage droite/gauche prévisible (droite et centre : 57% d'avis favorables; gauche : 57% d'avis défavorables). Les femmes sont toutefois plus réticentes que les hommes.
Du point de vue géographique, aucune différence significative entre le Haut-Valais et le Valais romand. En revanche, le "non" est plus affirmé dans les districts de Sion et Monthey comme le "oui" l'est dans le district de Sierre. Concernant Monthey, l'absence de site olympique a pesé durant l'enquête. Une nette majorité a déclaré juger inacceptable qu'aucune épreuve ne se déroule dans le Bas-Valais.
En conclusion, les partisans de "Sion 2026" doivent continuer d'informer et, sans doute, de rassurer à propos de Champéry s'ils veulent remporter la partie le 10 juin. Cela, en s'abstenant de convier des membres du CIO, mal vus par 63% des sondés. Les opposants, de leur côté, disposent de l'argument du "piège financier", qui interpelle jusque dans les rangs des convaincus.
Sauf événement de campagne, l'issue restera incertaine jusqu'au bout.
Sur le même sujet, à découvrir également: