Initiative parlementaire pour éviter le cas "Carlos" en Valais
Jusqu’à 39'000 francs par mois.
Jusqu’à 39'000 francs par mois. Voilà le coût que peut atteindre la prise en charge des mesures thérapeutiques en faveur des prévenus en Valais. C’est beaucoup plus que le fameux cas du zurichois « Carlos » qui avait tant défrayé la chronique en 2013. En 4 ans, le prix de ces mesures a explosé, passant de 814 mille à près de 6 millions de francs en 2014, soit un coût moyen mensuel de 15'000 francs pour chacun des 34 détenus concernés, tous pris en charge hors canton. Une conséquence de l’entrée en vigueur du nouveau code pénal en 2007.
Ces chiffres inquiètent les libéraux-radicaux Philippe Nantermod et Stéphanie Favre qui veulent contenir l’escalade. Les 2 députés ont déposé une initiative parlementaire qui demande une modification de la loi d’application cantonale du code pénal suisse pour exploiter une faille juridique. Le code prévoit en effet qu’une mesure thérapeutique doit être levée s’il n’existe pas d’établissement approprié pour son exécution. Les élus PLR proposent donc que des établissements ne soient plus considérés comme appropriés « si l’application de la mesure entraîne des difficultés ou un coût disproportionné au regard de son efficacité attendue. »