Immigration de masse : plus le 1er juillet se rapproche, plus l'inquiétude gagne les patrons
Un peu plus de quatre ans après son acceptation, l'initiative contre l'immigration de masse déploiera ses premiers effets dès le 1er juillet.

Un peu plus de quatre ans après son acceptation, l'initiative contre l'immigration de masse déploiera ses premiers effets dès le 1er juillet.
Sa mise en œuvre imposera aux employeurs à la recherche de personnel de passer obligatoirement par un Office Régional de Placement pour les professions où le taux de chômage dépasse les 8%. Aucune recherche libre ne pourra s'effectuer durant cinq jours. Il faudra d'abord attendre la transmission d'un dossier "pertinent" par l'ORP. Les contrevenants s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 40 mille francs.
A mesure que l'échéance approche, ces dispositions provoquent une levée de boucliers.
Elles ont certes permis de sauver l'accord sur la libre circulation des personnes avec l'Union Européenne. Mais elles vont aussi générer une "usine à gaz administrative", déplorent ses détracteurs.
En Valais, le Bureau des Métiers dénonce ainsi un texte "hors cible" et son président Vincent Bonvin estime la situation "préoccupante".
Même analyse du côté de la Chambre Valaisanne d'Agriculture pour laquelle les délais imposés sont "totalement déconnectés des besoins du secteur agricole", toujours tributaire de la météo, s'alarme le directeur Pierre-Yves Felley.
Seul conseil aux patrons, pour l'instant : tenter d'anticiper.
Une séance d'information leur sera proposée ce soir par l'Union Valaisanne des Arts et Métiers.