Hooliganisme: la comparution immédiate demandée par deux députés PLR
Le concordat inter-cantonal sur le hooliganisme ne suffit pas.

Le concordat inter-cantonal sur le hooliganisme ne suffit pas. Cinq mois après avoir accepté d’y adhérer, les députés PLR Philippe Nantermod et Christophe Claivaz réclament de nouvelles mesures.
Dans une motion qui sera soumise au Grand Conseil lors de la prochaine session (le lundi 27 avril), ils demandent que le canton introduise, «dans les plus brefs délais», un système de comparution immédiate pour les rencontres à risque.
Leur proposition se base notamment sur l’exemple de Fribourg, où ce système est entré en vigueur en 2013. Selon les motionnaires, la présence d’un procureur à la patinoire lors des matches à risque de Gottéron a eu un effet dissuasif sur les fauteurs de trouble, avec à la clé une réduction du dispositif sécuritaire.
Contacté, le Ministère public du canton n’a pas souhaité prendre position sur cette motion, mais précise qu’un procureur est déjà présent à Tourbillon lors de certains matches. Le procureur général, Nicolas Dubuis, relève toutefois qu’un tel système serait coûteux, notamment en terme de personnel. Plus que la comparution directe, il se dit favorable à une «sanction immédiate», soulignant l’importance de sanctions fermes.
Enfin, autre acteur concerné, la police cantonale est favorable à l’introduction de la comparution immédiate. Son chef information et prévention, Jean-Marie Bornet, souligne lui aussi l’importance d’y associer «des sanctions dissuasives».