Herbes folles et prairie sauvage sur les ronds-points sédunois. A-t-on abandonné leur entretien?
On dirait des ronds-points laissés à l’abandon.

On dirait des ronds-points laissés à l’abandon. Pourtant, il s’agit d’un concept écologique. La politique de gestion différenciée appliquée à la ville de Sion depuis maintenant quelques années répond à plusieurs critères: une prise en compte de la nature, à la fois écologique, économique et esthétique; elle vise à favoriser la biodiversité. Le point de l’ "esthétique", n'est pourtant pas du goût de tout le monde. Christophe Clivaz, Conseiller communal sédunois, responsable de l'urbanisme n’est pas de cet avis. «Cela renvoie un peu aux collines de Valère et Tourbillon, ou même à Montorge, explique-t-il. Actuellement, c’est un peu sec à cause de la canicule, mais c’est aussi normal, c’est le cycle de la nature.»
Selon le Vert, cette politique de prairie en centre urbain est notamment importante pour les insectes. Elle n'est par ailleurs pas néfaste pour l'image de la ville. Pour lui c'est clair: un touriste ne choisit pas de venir à Sion pour ses giratoires. D'ailleurs, tout est question de concept: sur les ronds-points de Martigny on favorise l'art, à Sion, on mise sur la biodiversité.
Christophe Clivaz le remarque: dans toutes les villes qui sont passées en gestion différenciée, il y a des réactions; des gens demandent de couper les herbes folles. Pour lui, il est simplement important d'expliquer la démarche. D'ailleurs, dans la jeune génération, les oppositions sont moins importantes.